FOCUS - Alors qu'une séance publique du Conseil départemental de l'Isère se tient vendredi 18 novembre 2022, son président Jean-Pierre Barbier et son vice-président à la Transition écologique Vincent Chriqui disent tout le mal qu'ils pensent de l'instauration d'une zone à faibles émissions (ZFE) sur la métropole de Grenoble en 2023. Et appellent à un report de trois ans de la mesure. Mais les débats porteront également sur l'adoption du nouveau programme départemental d'insertion vers l'emploi de la collectivité.
C'est au tour du Département de l'Isère de donner son opinion sur la mise en place de la ZFE sur le territoire de la Métropole de Grenoble. Et son président Jean-Pierre Barbier comme son vice-président à la Transition écologique Vincent Chriqui n'ont visiblement pas l'intention de mâcher leurs mots. Cela tombe bien: la question sera abordée lors de la prochaine séance publique du Conseil départemental, vendredi 18 novembre 2022.
De gauche à droite, Christophe Charles, vice-président du Département à l'Action sociale, Jean-Pierre Barbier, président du Département, et Séverine Battin, directrice générale des services du Département. © Florent Mathieu - Place Gre'net
En substance, le Département compte préconiser le report de trois ans de la mise en place de la ZFE pour les véhicules personnels affichant une vignette Crit'Air 5, prévue pour le mois de juillet 2023. Une préconisation qui ne fait, en l'occurrence, qu'exprimer l'avis de la collectivité départementale sur la question. Et n'a, comme les vœux fréquemment adoptés par la Ville de Grenoble, pas d'incidence sur les décisions gouvernementales.
Le Département appelle à mettre en place des "solutions de rechange"
Le président du Département rappelle que le principe de la ZFE provient de deux textes de loi: la loi Lom (Loi d'orientation des mobilités), adoptée en 2019, et la loi Climat et résilience, promulguée en 2021. Leur objectif? Améliorer la qualité de l'air en limitant la circulation des véhicules les plus polluants, tout en incitant les automobilistes à se tourner vers des voitures, voire des pratiques de déplacement, plus vertueuses pour l'environnement.
La ZFE doit s'étendre aux véhicules des particuliers (Crit'Air 5) sur la métropole de Grenoble à compter de juillet 2023. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Problème, aux yeux de Jean-Pierre Barbier? "On ne peut pas imposer quelque chose aux gens s'il n'y a pas de solution de rechange!" Or, pour l'élu, l'offre de transports publics, de parkings-relais, de réseaux cyclables ou de covoiturage n'est, pour l'heure, pas à la hauteur. Sans parler des problèmes qui peuvent se poser dans la gestion des routes départementales, par exemple en cas de mise en place d'une déviation.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 66 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous
4 réflexions sur « Le Département de l’Isère souhaite repousser la ZFE et va voter le nouveau programme départemental d’insertion vers l’emploi »
Ping : ZFE : LE NON-SENS DE LA “ZONE À FORTE EXCLUSION” – Grenoble Le Changement !
Rajoutons aussi que les verts qui veulent nous obliger à acheter des voitures électriques ne se sont pas posés la question des infrastructures de recharge pour tous les habitants en immeuble. C’est tout simplement scandaleux et inadmissible de laisser de côté toute une partie de la population.
Il est urgent que les gens comprennent qu’il faut réagir contre ces dictats préjudiciables à nous tous.
On nous a dit qu’il fallait la ZFE pour que Grenoble ne soit plus en liste rouge pour le dioxyde d’azote. Grenoble n’y est plus mais on nous dit encore plus fort qu’il faut étendre la ZFE, l’imposer aux véhicules particuliers, et tout ça en urgence.
On voit bien que ceux qui sont derrière ça n’ont pas pour ennemi la pollution mais la voiture.
Bonjour pour une fois que les vrais sujets sont abordés. Cette ZFE prend une mauvaise tournure, c’est une discrimination contre les pauvres qui ont le plus besoin de leurs voitures pour aller travailler et n’ont pas 36000 euros à investir dans une Zoé.
Que les transports soient accessibles, sur une large partie du territoire avec des plages horaires et gratuits puis le sujet sera évoqué