FOCUS - Le tribunal administratif de Grenoble a suspendu, mardi 25 octobre 2022, l'arrêté de la préfecture de Haute-Savoie autorisant les travaux de retenue collinaire d’altitude sur le plateau de Beauregard près de La Clusaz (Haute-Savoie). De quoi réjouir les militants écologistes de la zone à défendre (Zad) bloquant l'entrée du chantier, ainsi que le groupe écologiste de la région Auvergne Rhône-Alpes qui dénonce un projet « contesté et contestable ».
« Nous avons gagné ! Aujourd'hui, c'est un grand jour et nous allons faire la fête ! », se réjouit Béatrice4Prénom d'emprunt, les zadistes préférant rester anonymes. l'une des militantes occupant la zone à défendre (Zad) de la retenue collinaire de La Clusaz, en Haute-Savoie.
Saisi en urgence par plusieurs organisations écologistes5La Nouvelle Montagne, France nature environnement, Mountain Wilderness France et la Ligue de protection des oiseaux., le tribunal administratif de Grenoble a en effet suspendu, mardi 25 octobre 2022, l'arrêté préfectoral autorisant les travaux de construction d’une retenue d'eau destinée à alimenter en neige la station de ski de La Clusaz.
La Base, les locaux de l'association Alternatiba-ANV Cop21, rue du Dauphiné à Grenoble. © Joël Kermabon - Place Gre'net
Invoquant « la protection de l'environnement », le juge des référés considère dans ses attendus que « l’intérêt public qui découle de la réalisation d’une retenue collinaire essentiellement destinée à assurer l’enneigement artificiel de la station est insuffisant à remettre en cause l’urgence qui tient à la préservation du milieu naturel et des espèces qu’il abrite avec des conséquences qui ne seraient pas réversibles, au moins à moyen terme ».
Hasard du calendrier ? Toujours est-il que l'annonce de ce « coup de théâtre », un soulagement pour les opposants au projet, a eu lieu quelques heures avant la présentation – à l'initiative d'Extinction Rebellion dans les locaux d'Alternatiba-ANV Cop21 à Grenoble – de la lutte locale contre la retenue. Et de l'occupation “zadiste” qui, depuis deux semaines, visait à bloquer le chantier.
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