FOCUS – Cent vingt élus, dont trois Iséroises (la députée Élisa Martin, la conseillère régionale Myriam Laïdouni-Denis et la conseillère municipale de Grenoble Sandra Krief), demandent, dans une lettre ouverte adressée ce mardi 11 octobre 2022 au ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, le retrait de la marmotte de la liste des espèces chassables. Malgré le déclin de ses populations, la chasse à la marmotte reste en effet autorisée dans une dizaine de départements français, notamment dans une large partie des Alpes, comme en Savoie, en Haute-Savoie ou en Isère, dans le massif de Belledonne.
Ils sont 120 élus locaux et parlementaires, issus de différents partis1majoritairement de gauche et écologistes à monter au créneau. Parmi eux, trois Iséroises, : la députée Élisa Martin (La France insoumise), la conseillère régionale Myriam Laïdouni-Denis (EELV) et la conseillère déléguée à la condition animale de Grenoble Sandra Krief (Parti animaliste). Dans une lettre ouverte parue ce mardi 11 octobre 2022, ils demandent au ministre de la Transition écologique Christophe Béchu de « retirer dans les plus brefs délais la marmotte de la liste des espèces chassables ».
Interdite en Italie depuis 1992 et dans le Cantal, les Pyrénées-Orientales, la Drôme, la Haute-Garonne, la Haute-Loire ou encore le Puy de Dôme « depuis au moins 2012″, la chasse à la marmotte reste en effet autorisée dans une dizaine de départements français, durant une partie de la saison. Dans les Alpes, c’est notamment le cas en Savoie (pendant deux mois), en Haute-Savoie mais aussi en Isère, où celle-ci a été pratiquée du 18 au 25 septembre 2022 dans le massif de Belledonne.
Les populations de marmottes, « réel atout touristique », sont « en déclin continu depuis les années 90 »
Selon les chiffres déclarés par les chasseurs, on estime ainsi qu’environ 1 000 marmottes ont été tuées en France, en 2021, dont plus de 400 pour le seul département de la Savoie. Pourtant, « la chasse à la marmotte est un loisir purement récréatif qui ne peut en aucun cas tenter de se justifier pour des raisons de régulation ou de lutte contre des dégâts aux cultures », soulignent les signataires, qui mettent en avant son « rôle écologique important ».
Il y a urgence, selon les élus. Car les populations de marmottes, « réel atout touristique » dans les régions de montagne, sont « en déclin continu depuis les années 90″. En cause notamment, « les comportements inappropriés des randonneurs, certaines pratiques agricoles et pastorales, la présence de chiens dans les alpages, l’artificialisation des sols, la destruction de son habitat, le trafic routier ou encore le réchauffement climatique ».
Une pétition déjà signée par plus de 55 000 personnes
Il est donc « du devoir des pouvoirs publics de renforcer sa protection », estiment les auteurs de la lettre ouverte. Lesquels ajoutent que la population ne comprend pas la poursuite de « cette pratique cruelle et sans fondement ». Preuve en est, la pétition lancée par l’Association justice animaux Savoie (AJAS) pour exiger l’interdiction de la chasse à la marmotte, déjà signée par plus de 55 000 personnes ce mercredi 12 octobre.
« La marmotte est protégée par l’annexe III de la Convention de Berne que la France a ratifiée en 1990. À ce titre, sa gestion doit “être réglementée afin de maintenir les populations hors de danger”. La première mesure à prendre pour protéger la marmotte est donc évidente : interdire sa chasse. »
Argument supplémentaire, la marmotte figure parmi les animaux protégés par l’annexe III de la Convention de Berne « que la France a ratifiée en 1990″, rappellent les élus. « À ce titre, sa gestion doit “être réglementée afin de maintenir les populations hors de danger”. La première mesure à prendre pour protéger la marmotte est donc évidente : interdire sa chasse », affirment-ils.
« Nous voulons que nos enfants puissent avoir l’opportunité de croiser des marmottes vivantes dans nos montagnes, comme nous avons eu l’occasion de le faire nous-mêmes, et non quelques spécimens dans des parcs animaliers ou empaillés dans des musées », concluent les signataires. D’où leur demande, réitérée au ministre, de « mettre fin à cette pratique archaïque ».
Une réflexion sur « Chasse à la marmotte : 120 élus dont trois Iséroises demandent au gouvernement son interdiction dans une lettre ouverte »
NOUS RATIFIONS DES DECRETS OU AUTRES QUE NOUS N’APPLICONS MEME PAS CHEZ NOUS QUELLE HONTE ALLER TUER DES MARMOTTES INIMAGINABLE!!! PAR CONTRE NOUS SOMMES LES PREMIERS A DONNER DES CONSEILS AUX AUTRES PAYS SANS HONTE