EN BREF – Une centaine d’employeurs de la montagne participaient à un salon pour l’emploi saisonnier, organisé par Pôle emploi au World Trade Center (WTC) de Grenoble ce mercredi 12 octobre 2022. Beaucoup de professionnels se sont dits inquiets face aux difficultés à recruter des profils compétents.
« Il y a plus de recruteurs que de candidats ! » En deux heures, seulement deux candidats se sont présentés au poste de « skiman expérimenté » proposé par cette entreprise familiale, qui possède deux boutiques de location de ski dans la station de Vaujany. Il faut dire que les candidats ne se bousculaient pas au portillon à l’occasion du salon pour l’emploi saisonnier organisé par Pôle emploi dans la salle des congrès du World Trade Center (WTC) de Grenoble, ce mercredi 12 octobre.
Une centaine d’employeurs étaient pourtant venus des massifs de l’Oisans, du Vercors et de Belledonne, pour proposer près de 1 000 emplois saisonniers, dans des secteurs aussi variés que l’hôtellerie, la restauration, l’animation et le transport.
Et le constat parmi ces professionnels était souvent le même : les candidats défilaient, mais la qualité ne suivait pas toujours. « Les gens ont l’impression que c’est un métier facile, qu’ils peuvent se présenter sans qualification », déploraient ainsi les gérants des deux boutiques de ski de Vaujany.
Un emploi saisonnier rendu compliqué par la crise sanitaire
Certains en viennent à faire des concessions pour réussir à embaucher. « Depuis le Covid, on a clairement une fuite des compétences… Alors on ne fait plus trop les difficiles », confie un restaurateur de l’Alpe d’Huez, qui cherche un commis et un chef de cuisine. « On recrute les gens sans même les voir, avec un entretien par visio », relate-t-il, racontant avoir fait passer dix-sept entretiens pour un poste de commis l’hiver précédent.
Pourtant, pour tenter d’attirer de bons profils, certains professionnels du secteur ont retenu les leçons de la crise sanitaire, qui avait rendu les précédentes saisons très difficiles. Nombre d’entre eux proposent désormais des salaires revus à la hausse, de nouveaux avantages, quand ils ne proposent pas aux saisonniers d’être nourris et logés en plus du salaire.
« Mais même en logeant, on a du mal à trouver », affirme le restaurateur de l’Alpe d’Huez, qui a dû fermer partiellement son établissement saisonnier, durant l’été 2022, faute de personnel.