FOCUS - Plus de deux ans après le premier signalement de France nature environnement (FNE) Isère, les brûlages sauvages de câbles électriques se poursuivent près de l'aire d'accueil de gens du voyage jouxtant le site d'Athanor, à La Tronche. Et ce, malgré la nouvelle alerte lancée, en mars 2022, par l'association et la municipalité. Dénonçant le laxisme de la justice et des pouvoirs publics face à la pollution émise par ces feux, un habitant de la commune et FNE Isère ont de nouveau interpellé les autorités - notamment Olivier Véran - début octobre.
"Que dira-t-on à nos petits-enfants asthmatiques par notre faute ?" Pour Henri, la coupe est pleine. Depuis un peu plus de deux ans en effet, cet habitant de La Tronche photographie quasi quotidiennement les épaisses fumées grises ou blanchâtres visibles depuis la fenêtre de son appartement. En l'occurrence des brûlages sauvages de câbles électriques provenant des environs du centre de tri des déchets d'Athanor. Mais, malgré les multiples alertes lancées par le retraité et par France nature environnement (FNE) Isère, les feux perdurent.
Le premier signalement, effectué via la plateforme "Sentinelles de la nature" de l'association, remonte pourtant à juin 2020. Depuis, plusieurs plaintes se sont succédé - toutes classées sans suite - ainsi que des mails et courriers adressés au préfet et aux différentes collectivités, restés pour la plupart sans réponse.
Des câbles électriques brûlés pour le trafic de cuivre
FNE Isère et la Ville de La Tronche ont même organisé une conférence de presse, le 9 mars 2022, pour tirer la sonnette d'alarme. La municipalité expliquait alors que ces feux étaient observés "en périphérie de l'aire d'accueil de gens du voyage située au pied du site d'Athanor". Un terrain appartenant à la Métropole de Grenoble, où des personnes brûlent des câbles électriques afin de récupérer et revendre le cuivre.
Ce n'est toutefois pas le trafic de cuivre qui préoccupe en premier lieu les plaignants, mais bien la pollution de l'air, corroborée par les mesures d'Atmo Auvergne-Rhône-Alpes. Ces brûlages sauvages de déchets émettent en effet des polluants comme les dioxines, les furanes et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), particulièrement nocifs pour l’environnement et la santé.
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Une réflexion sur « La Tronche : les brûlages sauvages de câbles électriques se poursuivent, malgré de multiples alertes aux autorités »
C’est encore une fois la preuve qu’à Grenoble la lutte contre la pollution n’est en fait qu’un instrument politique utilisé contre la voiture et dirigé uniquement contre elle.