FOCUS – Interpellé par Alain Carignon sur les brûlages sauvages de câbles électriques à La Tronche, Christophe Ferrari lui a répondu ce jeudi 24 mars 2022 en évoquant des « amalgames » et « raccourcis mensongers ». Le président du groupe d’opposition avait demandé, le 11 mars, au président de la Métropole d’expulser les occupants de l’aire d’accueil de gens du voyage jouxtant Athanor, accusés pour certains de brûler ces câbles à proximité pour récupérer le cuivre. Une affaire révélée par la Ville de La Tronche et France nature environnement Isère qui, le 9 mars, avaient dénoncé le laxisme des pouvoirs publics face à la pollution émise par ces feux.
L’alerte lancée par la Ville de La Tronche et France nature environnement (FNE) Isère continue de créer des remous deux semaines après, suscitant une passe d’armes entre Christophe Ferrari et Alain Carignon. À l’origine, une conférence de presse organisée le 9 mars 2022 par la municipalité et l’association, pour dénoncer le laxisme des pouvoirs publics face aux brûlages sauvages de câbles électriques, sources d’une importante pollution de l’air. Destinés à récupérer puis revendre le cuivre, ces feux récurrents proviendraient d’un terrain métropolitain situé en périphérie de l’aire d’accueil de gens du voyage attenante à Athanor.
Pourtant, malgré de nombreux signalements aux différentes autorités et plusieurs plaintes – de la mairie, FNE Isère et la Métropole – toutes classées sans suite, la situation perdure, avec des brûlages quasi quotidiens selon des riverains. Des fumées qui émettent en outre des polluants comme les dioxines, les furanes et les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), particulièrement nocifs pour l’environnement et la santé.
Christophe Ferrari accuse Alain Carignon de « polémiquer sur la base de réflexions fallacieuses, d’amalgames et de raccourcis mensongers »
Il n’en fallait pas plus pour voir Alain Carignon s’engouffrer dans la brèche. Dans un courrier adressé, le 11 mars, au président de la Métropole Christophe Ferrari, le conseiller municipal et communautaire d’opposition disait « ne pas comprendre pourquoi la Métropole n’avait pas engagé de procédure d’expulsion des occupants ». Il la sollicitait donc pour qu’elle « passe enfin à l’action », en demandant le « recours à la force publique ».
Sans surprise, Christophe Ferrari a vivement réagi à l’interpellation publique d’Alain Carignon. Dans un courrier adressé à son intention, ce jeudi 24 mars, il accuse notamment le président du groupe d’opposition Société civile, divers droite et centre (SCDDC) de vouloir délibérément « polémiquer sur la base de réflexions fallacieuses, d’amalgames et de raccourcis rien moins que mensongers ».
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