FOCUS - L'intersyndicale CFDT, CGT, CFE-CGC, Unsa-Spaen, CFTC et FO appelait à une journée de grève nationale, ce jeudi 2 juin 2022, sur les dix sites du CEA. Ses revendications ? Toujours des augmentations de salaires et un dégel de la valeur du point qui sert de base à leurs calculs. Pour se faire entendre, des salariés du CEA Grenoble ont participé à un pique-nique revendicatif suivi de 59 minutes de grève.
Le repas de midi avait un petit goût de révolte pour une centaine de salariés du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) de Grenoble, ce jeudi 2 mai. "Cela fait déjà deux ans que cela dure mais on ne lâchera rien!", s'est exclamé Fabio, technicien au CEA depuis vingt-deux ans, qui participait au pique-nique revendicatif organisé de 11 h 30 à 14 heures sur le parvis Louis-Néel, à l’entrée de Minatec, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale au CEA.
Si l'ambiance était festive, entre l'odeur des sandwichs aux merguez et la sono qui diffusait en alternance Renaud, Trust et Manu Chao, les grévistes pourraient finir par montrer les crocs en cas de blocage des négociations. "Le risque de durcissement et de radicalisation du conflit est à craindre si aucune nouvelle mesure n’est proposée avant l’été", préviennent ainsi les organisations syndicales dans un communiqué.
Le ras-le-bol des salariés
En amont de la grève nationale, la direction nationale du CEA avait pris rendez-vous avec les organisations syndicales. Une réunion qualifiée de "farce" par Christophe Ratin, secrétaire CGT du CEA de Grenoble. "Nous leur avions dit que tant qu'ils n'avaient pas plus de ressources pour nous faire une vraie proposition, cela ne servait à rien d'organiser des réunions. Une fois n'est pas coutume, leur proposition n'est pas à la hauteur" détaille le syndicaliste.

Journée de grève sur le site du CEA Grenoble, ce jeudi 2 juin 2022. © Elias Muhlstein - Place Gre'net
En effet, le Commissariat à l'énergie atomique a proposé une augmentation des salaires de 30 euros. Un coup de pouce loin des 300 euros demandés depuis deux ans et qui est surtout dérisoire, selon eux, au regard de l'inflation.
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