FOCUS – À l’appel d’une intersyndicale qui invitait tous les secteurs d’activité à se mobiliser pour le pouvoir d’achat ce jeudi 27 janvier 2022, entre 1 4001Selon la police et 2 5002Selon les syndicats personnes ont manifesté à Grenoble. Alors que la question du coût de la vie fait un retour en force en France, les manifestants réclamaient une hausse des salaires, du Smic, des allocations, des pensions de retraite et du point d’indice pour les fonctionnaires.
À Grenoble, comme partout en France ce jeudi 27 janvier 2022, une intersyndicale3Composée de la CGT, FO, la FSU, Solidaires la CNT, ainsi que des syndicats étudiants et lycéens Unef, UEG, MNL et IEL, sans oublier les syndicats de retraités. appelait à une journée de grève interprofessionnelle et à manifester pour la défense du pouvoir d’achat. Ainsi, entre 1 400 et 2 500 personnes ont-elles défilé dans les rues de Grenoble avec pour seul mot d’ordre l’augmentation des salaires. Outre les rémunérations, les manifestants réclamaient une hausse du Smic, des allocations et des pensions de retraite, sans oublier le point d’indice pour les fonctionnaires.
En effet, rapportent les syndicats, beaucoup de Français ne parviennent plus à faire face « à l’inexorable augmentation du coût de la vie4Soit +2,8 % sur les douze derniers mois » qui grève leur budget, certains voyant même leur compte bancaire passer au rouge dès le 10 du mois.
En cause, selon eux ? La hausse des prix des produits de première nécessité : le coût de l’énergie et de l’alimentation pèse de plus en plus sur les bas salaires, particulièrement les plus précaires. « Il y a une grogne qui remonte du terrain depuis déjà quelque temps et la mobilisation du 5 octobre a eu l’effet d’un déclencheur, explique Élisa Balestrieri de la CGT. Toute cette fin d’année, beaucoup de salariés se sont mis en grève pour l’augmentation des salaires. Le privé, le public, tout le monde est concerné », assure la syndicaliste.
« Tout augmente, sauf nos salaires ! »
Le cortège s’est élancé sous le vent glacial vers 10 h 30 avenue Alsace-Lorraine, où les syndicats avaient donné rendez-vous. Une petite foule très hétérogène mais soudée par ses revendications. Dans les rangs ? Des soignants de l’hôpital de Voiron, des enseignants, des animateurs scolaires et AESH, des salariés de M’Tag, des étudiants, des lycéens.… Les slogans fusaient : « Tout augmente, sauf nos salaires ! » ou encore : « Tous ensemble pour nos salaires ! Y’en a marre d’être précaire, les premiers de corvée en ont plein le dos ! », pouvait-on notamment entendre.
Derrière la banderole de tête, suivait celle de salariés de Schneider Electric. « Nous avons plusieurs sites bloqués en France. Il y a une véritable souffrance dans l’entreprise, explique Fabrice Naud, délégué CGT. Nous demandons 5 % d’augmentation car nous savons que l’inflation va encore augmenter en 2022. Il faut vraiment une répartition des richesses. Notre groupe gagne des milliards et nous n’avons pas été récompensés de nos efforts », déplore-t-il
Pour les manifestants, un seul mot d’ordre : l’augmentation des salaires. © Joël Kermabon – Place Gre’net
Quelques rangs plus loin, Patrick Legallo défilait sous la bannière de la CFE-CGC du CEA de Grenoble. « Nous sommes dans la rue car nous avons un salaire basé sur le point d’indice des fonctionnaires qui n’a pas évolué depuis douze ans ! Nous réclamons un rattrapage de nos salaires », expose-t-il. Des négociations sont en cours mais le syndicaliste ne nourrit guère d’illusions. « Derrière, ce sont les tutelles et donc le gouvernement et il ne veut pas faire de geste pour l’instant », regrette-t-il.
Pour la CGT, il est urgent d’agir par la grève et les manifestations
Au cœur de la manifestation, Pierre, animateur scolaire à la Ville d’Échirolles. Un métier selon lui parmi « les moins valorisés ». « Beaucoup de nos collègues gagnent à peine 600 euros par mois. On nous demande d’exercer ce métier dans des conditions horaires difficiles sans nous en donner les moyens, ni la juste rémunération », s’insurge-t-il.
Si les slogans étaient quelque peu virulents à l’égard « du grand patronat qui s’en met plein les poches », la manifestation s’est déroulée dans le calme. Une fois parvenus place de Verdun, plusieurs représentants syndicaux et une délégation d’AESH ont pris la parole après un long discours de la CGT.
Pour le syndicat, « il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations pour obtenir satisfaction » À savoir des augmentations, mais aussi le retrait de la réforme de l’Assurance chômage « qui aura pour effet d’enfermer de trop nombreux salariés dans des emplois peu rémunérés, à temps partiel ou en CDD », affirme la centrale syndicale.
Blocage du lycée Stendhal
Une trentaine de lycéens ont bloqué, ce jeudi 27 janvier à 8 heures, le portail d’entrée du lycée Stendhal avec des poubelles entassées, place Jean-Achard à Grenoble, selon la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère. « Des pancartes ont été déployées contre Parcoursup et les forces de l’ordre, mentionne son rapport quotidien. Qui précise que « trois véhicules CDI [Compagnies départementales d’intervention, ndlr] se sont positionnés à proximité ». Les collégiens et lycéens ont néanmoins pu accéder à l’établissement par une entrée annexe sans incident.
Une réflexion sur « Grenoble : 1 400 à 2 500 manifestants mobilisés pour les salaires, les pensions et l’emploi »
Bonjour
Depuis quand la cgt fait du syndicalisme…
La dernière foi que je les ai rencontres ils appelaient a voter HOLLANDE.
Si les syndicats font du syndicalisme il y a plus de chance d’améliorer a la foi les salaires et les conditions de travail.