FLASH INFO — « Ce sont les premiers ras-le-bol qui commencent à s’exprimer, dans les mois qui viennent ça va prendre de l’ampleur ». C’est ainsi que Jean-Marc Finet, du syndicat CFTC, décrit le mouvement de grève organisé mardi 7 décembre au CEA de Grenoble. Et pas seulement, puisque la mobilisation concerne les neuf sites du CEA du territoire national.
Les syndicats attendaient entre 8 et 9 heures du matin « plusieurs centaines de personnels » pour ce rassemblement devant l’entrée principale du CEA de Grenoble, « afin de montrer leur mécontentement et de partager leurs revendications ». Portée par une intersyndicale composée de la CFDT, la CFE-CGC, la CFTC, la CGT, Force Ouvrière et Unsa, la mobilisation a finalement réuni près de 300 salariés à l’entrée principale du site et plus de 60 au Bourget-du-Lac où se trouve l’antenne solaire Inès.
Les revendications en question ? Celles-ci portent sur les conditions salariales des personnels. Avec une demande de remise à niveau de la valeur du point d’indice, et de réévaluation des augmentations individuelles comme des primes, avec « reconnaissance de la pénibilité du travail de tous les salariés ». Une revalorisation des forfaits de postes et d’astreinte comme des frais de missions et des déplacements est également à l’ordre du jour.
Les syndicats rappellent que le CEA a obtenu une enveloppe budgétaire supplémentaire de 3,7 millions d’euros. Et interpelle la direction : « Vous avez décidé de consacrer ce budget à l’unique revalorisation des salaires d’embauche. Vous nous avez soumis votre projet lors d’une parodie de négociation où rien n’était amendable ». Avant de décrire des salariés « désabusés, [qui] ne comprennent pas cette absence de reconnaissance du CEA ».
Article mis à jour le 7 décembre à 12h15, suite à la communication des derniers chiffres