FOCUS - Dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron ce vendredi 29 avril 2022, Éric Piolle interpelle le président de la République sur les grands enjeux du quinquennat à venir : climat, laïcité, liberté d'association, retraites... Le maire de Grenoble appelle notamment au retrait du Contrat d'engagement républicain que doit signer, depuis le 1er janvier 2022, toute association sollicitant des subventions publiques. Entre les lignes, l'édile semble également ouvrir la porte à l'autorisation du burkini dans les piscines municipales. Et ce, alors que le sujet est inscrit à l'ordre du jour du prochain conseil municipal du 16 mai 2022.
Le courrier, adressé à Emmanuel Macron ce vendredi 29 avril 2022, est intitulé "Lettre ouverte pour la garantie de notre mode de vie à la française". Quatre pages dans lesquelles Éric Piolle interpelle le président de la République, moins d'une semaine après sa réélection, sur les grands enjeux du second quinquennat : climat, liberté d'association, laïcité, réforme des retraites... Le maire de Grenoble évoque notamment longuement deux sujets brûlants et clivants : le Contrat d'engagement républicain (CER) et - sans jamais citer le mot - le port du burkini dans les piscines municipales.
Une dernière question particulièrement d'actualité puisque son autorisation - ou non - fera l'objet d'une délibération très attendue au prochain conseil municipal du 16 mai 2022.
Le Contrat d'engagement républicain accusé de "jeter le discrédit sur des millions de personnes" engagées dans des associations
Éric Piolle attaque sa missive en posant le contexte actuel : celui de l'urgence climatique, dont témoigne "le double cri d'alerte lancé par le Giec". Le premier, détaille l'édile, "pour nous alerter" sur le fait que "les sociétés les plus inégalitaires (...) auront le plus de mal à relever le défi du siècle, le climat". Le second prévenant que "nos sociétés ont trois ans pour amplifier les transitions et limiter les catastrophes environnementales et sociales qui se profilent".
Exhortant Emmanuel Macron à "tourner le dos aux compromis toxiques avec la République", Éric Piolle s'appuie, tout au long de sa lettre, sur trois "textes fondateurs". Tout d'abord les lois de 1901 sur la liberté d'association et de 1905 sur la laïcité. Lesquelles sont, selon lui, "des socles pour notre République, des garde-fous du quotidien et les boussoles de notre mode de vie à la française". Ensuite, le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) de 1944, qui a permis de "bâtir le socle de notre solidarité nationale et la preuve de l'unité des Françaises et des Français “sans distinction d'opinions politiques, philosophiques ou religieuses”".
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