EN BREF – En réponse à l’appel mondial à manifester pour une justice écologique et sociale, lancé par le mouvement Fridays For Future, des marches pour le climat se sont déroulées dans de nombreuses villes partout sur la planète, ce vendredi 25 mars. Plusieurs centaines de jeunes sont ainsi descendus dans les rues de Grenoble pour protester contre « l’inaction des gouvernements » face au dérèglement climatique.
« Réclamer de toute urgence une justice écologique et sociale ». Tel était l’objectif de la jeunesse qui défilait dans les rues de Grenoble, ce vendredi 25 mars 2022. Organisée par le mouvement Fridays For Future, la manifestation partie de la gare a rassemblé plus de 400 personnes. Des jeunes… mais pas seulement ! Tous déterminés à faire entendre leur voix et leur inquiétude suite à la publication du dernier rapport du Giec en février 2022.
« Une course à la croissance qui détruit nos vies et la planète ! »
Pancartes à la main, ils souhaitaient que leur cri de détresse soit entendu par les pouvoirs publics « qui refusent d’agir », après déjà trois ans de protestation. En effet, le mouvement Youth For Climate ou Fridays For Future (FFF) s’est formé en 2018 sous l’initiative de Greta Thunberg, jeune lycéenne suédoise engagée dans la cause environnementale. Depuis, des jeunes du monde entier se rassemblent les vendredis après-midi dans les rues de leurs villes. Et réclament pacifiquement une réponse à leurs revendications.
Jusqu’à présent, les réponses obtenues sont jugées insatisfaisantes : « […] malgré toutes les promesses des personnes haut placées et impliquées dans les prises de décisions économiques et politiques, rien n’a changé. »
Les membres du groupe local grenoblois de FFF ont pris tour à tour la parole au cours de la marche pour dénoncer l’attitude des grandes entreprises face à la crise environnementale. « Leur réponse est de culpabiliser les consommateurs et consommatrices en proposant des petits gestes pour sauver la planète. Or, c’est la manière dont on produit qui nous a conduits à cette situation. Ils nous mènent vers une course à la croissance qui détruit nos vies et la planète ! »
« L’éco-anxiété n’est pas une maladie sortie de nulle part »
Publié en février 2022, le nouveau rapport du Giec est alarmant. Il suscite une inquiétude importante chez les jeunes du monde entier. « L’éco-anxiété n’est pas une maladie sortie de nulle part, comme voudraient nous le faire croire les politiciens et politiciennes. C’est la conséquence de notre inaction, chaque jour plus évidente, chaque jour plus criminelle. » Une détresse réelle face aux grands bouleversements climatiques, ressentie majoritairement par les 15 – 30 ans.
« Nous ne nous laisserons pas aller au désespoir »
Le défilé s’est poursuivi en direction du parc Paul-Mistral, en passant devant la Banque de France et la place Victor-Hugo. Divers slogans ont ainsi résonné dans les rues de Grenoble, non dénués d’humour : « La reine des neiges ne sait pas nager ! » ou encore « Non aux légumes qui voyagent plus que moi ! »
Sourire aux lèvres et poing levé, les porte-paroles du mouvement ont affirmé : « Nous ne nous laisserons pas aller au désespoir. Nous continuerons à mener nos actions jusqu’à ce que justice soit rendue. » Un message fort qui semble bien résumer le « portrait d’une jeunesse en feu », soucieuse de son avenir.