EN BREF – L’association Vallée de la Gresse en transition a vu le jour en octobre 2020. Ses membres souhaitent mener des actions concrètes en faveur de l’environnement. Un moyen « d’accélérer la transition écologique et solidaire » sur le territoire sud grenoblois. Mais aussi de peser sur les décisions politiques.
« Le temps du politique est extrêmement lent, insiste Olivier Rey. Nous, on veut aller vite ! » Le président de Vallée de la Gresse en transition a lancé son association en octobre 2020 avec seulement quelques membres. Elle en regroupe désormais une soixantaine à Vif, Varces et au Gua.
Cette structure a pour objectif de promouvoir les actions concrètes en faveur de la transition écologique. « On a lancé l’initiative en se rendant compte qu’il y avait plein de personnes autour de nous qui avaient envie de s’investir mais qui ne voyaient pas comment faire toutes seules », explique Olivier Rey.
Cet ancien ingénieur chez Hewlett-Packard – entreprise où il côtoyait un certain Éric Piolle avec lequel il a conservé des liens – a décidé de devenir instituteur il y a quelques années. Et de s’engager pour sa commune. « Je suis persuadé qu’une politique peut à la fois être [choisie via une élection] et être mise en place si la société a été préparée, plaide le président de l’association. Et moi, je me considère comme un préparateur de société à mon échelle. »
Vallée de la Gresse en transition : une association apolitique
L’association se veut toutefois apolitique. Elle souhaite juste regrouper les personnes préoccupées par la question du climat. Et les dernières élections municipales, pour le moins serrées à Vif, ont été un élément déclencheur.
Ses membres veulent proposer des actions pour amplifier la transition écologique sans délaisser le volet social. « Ce ne sont pas obligatoirement les élus qui vont faire bouger les choses, argumente Olivier Rey. Il faut qu’on se prenne en main, nous, société civile. D’une part, pour les accompagner pour travailler main dans la main, mais aussi pour compléter leurs actions ».
Les membres du collectif travaillent au sein de commissions pour améliorer le transport, la gestion des déchets, l’alimentation ou encore la biodiversité. « On s’est dit qu’il fallait que l’on soit capable de créer un mouvement dynamique collectif qui servirait de locomotive afin de faire en sorte que plein de personnes puissent nous rejoindre », insiste Olivier Rey.
Plusieurs projets concrets en cours de réalisation
La jeune association a dû composer avec le contexte sanitaire. Les réunions se font par visio. Mais les premières réalisations sont en train de voir le jour. « Il faut que l’on soit dans le mouvement et que l’on ne passe pas des jours et des jours à se poser des questions », insiste Olivier Rey.
L’association souhaite notamment implanter un Repair café, lieu convivial qui permet de réparer des objets, sur l’une des trois communes de la vallée de la Gresse. Elle planche également sur un système de covoiturage et la création d’un verger participatif.
Mais aussi sur un jardin intergénérationnel. Ce dernier permettrait de mettre en relation des personnes âgées qui disposent d’un terrain avec des personnes plus jeunes qui souhaitent jardiner.
De quoi enthousiasmer Olivier Rey. « Il y a une prise de conscience chez tous les gens qui viennent [à l’association, ndlr] de la taille des enjeux vitaux sur lesquels nous sommes concentrés », analyse-t-il. Avec les membres de la Vallée de la Gresse en transition, il compte bien apporter sa pierre à l’édifice.
Tim Buisson
Contact : valleegressetransition@gmail.com