REPORTAGE VIDÉO – Plus d’un millier de personnes (1110 selon la police et 1500 selon les organisateurs) ont défilé, ce samedi 15 janvier 2022, dans les rues de Grenoble. Une manifestation en marge de la cérémonie d’ouverture de « Grenoble capitale verte européenne 2022 » qui répondait à l’appel d’un large collectif d’organisations. Réclamant une « écologie sociale et populaire », les manifestants dénonçaient une opération de communication et de « greenwashing ».
Deux évènements, « deux visions du monde et de l’écologie opposées », selon Sandra, militante écologiste présente dans le cortège. L’antagonisme était particulièrement visible à Grenoble, ce samedi 15 janvier 2022. D’un côté, la cérémonie d’ouverture de « Grenoble capitale verte européenne 2022 », au Muséum, a réuni les élus de la Ville, de la Métropole et du Département, mais aussi le maire de la ville finlandaise de Lahti – lauréate du prix en 2021 –, le commissaire européen à l’environnement ou encore la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili.
De l’autre, quelques centaines de mètres plus loin et quelques dizaines de minutes plus tôt, s’achevait au Jardin de ville la « marche pour une écologie sociale et populaire ». Entre 1100 (selon la police) et 1500 manifestants (selon les organisateurs) venaient ainsi de battre le pavé durant plus de deux heures, au départ du parc Paul-Mistral, pour dénoncer le « greenwashing » et marquer leur opposition à la politique écologiste du gouvernement.
Une manifestation programmée à l’appel de dix associations et organisations locales, d’Alternatiba à Citoyens pour le climat, en passant par la Confédération paysanne, Fridays for future, la Coordination des Gilets jaunes de l’Isère, Greenpeace, Plus jamais ça, Solidaires et Together for earth. Des organisations auxquelles s’étaient greffés des partis, collectifs et syndicats (NPA, Droit au logement 38, CNT, FSU…), ainsi que les bénévoles de la Primaire populaire et de nombreuses personnes non encartées.
« On ne peut pas faire des pistes cyclables et construire une autoroute en parallèle »
Mais si les sensibilités différaient au sein de ce cortège hétérogène, les opinions sur « Grenoble capitale verte européenne 2022″ étaient, elles, assez unanimes. « Greenwashing », « coup de com », « mascarade », « hypocrisie », « récupération politique »… Les mots employés çà et là pour qualifier le titre décerné par la Commission européenne témoignaient de l’impopularité de l’évènement parmi les manifestants.
« Grenoble, vitrine de l’écologie, vraiment ? », questionnait ainsi Citoyens pour le climat Grenoble (CPLC). « On ne peut pas nier les efforts entrepris dans de nombreux domaines, avec Chronovélo, les réseaux de chaleur, le recyclage, les énergies renouvelables… », admet le collectif.
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