FOCUS - Demande de relogement avec un ultimatum, rassemblement “sauvage” à l'hôtel de ville de Pont-de-Claix… Les relations sont pour le moins tendues entre la municipalité et l'association Entr'ailes, dédiée à l'accompagnement des femmes victimes de violences. Une polémique qui s'est invitée au conseil municipal et face à laquelle la Ville fait part d'un certain sentiment d'ingratitude. En attendant une sortie de crise au mois d'avril?
Après l'Office municipal des sports (OMS), voilà la Ville de Pont-de-Claix de nouveau en délicatesse avec une association présente sur son sol : l'association Entr'ailes, dédiée à l'accompagnement des femmes victimes de violences. Des rapport mouvementés, sur fond d'incompréhensions réciproques qui ont pris une tournure politique lors du conseil municipal de février.
Mylène Pech, présidente de l'association Entr'ailes, ici dans un reportage de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. © France 3 - YouTube
À l'origine de la polémique ? L'association, actuellement logée dans un local appartenant à la Ville de Pont-de-Claix, a appris que celui-ci devait être prochainement détruit dans le cadre d'un projet urbain. De quoi l'amener à demander un relogement de son activité en se tournant vers la presse et en organisant un rassemblement à l'hôtel de Ville le 16 février 2022.
Cambriolages et dégradations du local Entr'ailes
Le contexte est compliqué pour Entr'ailes. Au-delà de la démolition annoncée, les locaux de l'association ont en effet été victimes à plusieurs reprises de dégradations, et même d'un cambriolage. Raison de plus pour déménager, estime sa présidente Mylène Pech, par ailleurs nommément visée par un tag peu amène. "Il fallait que je mette les femmes en sécurité", résume-t-elle.
La maison qui héberge l'association Entr'ailes, de même que le Pimms et le centre social voisin, vont être démolis pour construire une nouveau centre social et des logements. © Google Maps
La demande de relogement, Mylène Pech assure l'avoir formulée lors d'une réunion avec les services de la Ville, en octobre 2021. "Ils m'ont dit: “on va voir, on n'a pas grand-chose sur Pont-de-Claix, on revient vers vous”. Et après, plus de nouvelles", relate la présidente de l’association. Ce qui aurait poussé les militantes à organiser une action à l'hôtel de ville.
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