FOCUS – Après l’incendie survenu samedi 20 novembre 2021 dans le campement de Roms ayant entraîné la destruction de l’entrepôt de Richardson à Grenoble, l’heure est à la recherche des responsables qui vont payer la facture… Tandis que l’opposition pointe « l’irresponsabilité » et « l’indifférence » d’Eric Piolle, Nicolas Kada, adjoint à l’action sociale, exhorte l’État à « assumer ses responsabilités en terme de logements et d’hébergements d’urgence ». Le surlendemain du sinistre, une partie des Roms a dû réinvestir le campement rue des Alliés en partie brûlé, faute de solutions de relogement.
Deux jours après l’incendie qui a dévasté son entrepôt, l’entreprise française Richardson, spécialisée dans le matériel de salle de bains, de chauffage-climatisation, d’énergies renouvelables et de plomberie, a rouvert ses portes. Du moins, l’espace vente qui n’a pas été touché. « Là, on a des clients. L’agence est ouverte, on essaye de travailler comme on peut. Tout le monde est sur le front pour avancer », commente Loïc Ortiz, un des responsables du magasin de Grenoble.
Il faudra certainement un bon moment avant que l’activité de l’entreprise ne revienne à la normale, car l’ensemble de son stock et l’entrepôt ont été entièrement dévastés, dans la nuit de samedi à dimanche 21 novembre 2021. Aucune victime humaine n’est à déplorer, mais la perte se chiffrerait à plusieurs millions d’euros, selon la directrice interrogée par Le Dauphiné libéré.
Le maire et la directrice de Richardson se rencontraient ce lundi 22 novembre
Si l’enquête sur les circonstances de l’incendie est en cours, il semble établi que l’incendie a été déclenché dans un cabanon du campement de Roms voisin. Cela ne dit pas qui va payer la note. Les migrants sans papiers, bien évidemment non assurés ? La Ville qui a accepté que ce campement s’installe sur son terrain communal ? L’État en charge de la compétence hébergement d’urgence ?
« Cela va être un débat d’experts et d’assurances : d’où est parti le feu ? Qui est en situation de responsabilité ? », déclare prudemment Nicolas Kada, adjoint en charge de la coordination de l’action sociale à la Ville de Grenoble qui était d’astreinte ce week-end.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 72 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous