FOCUS - La conseillère municipale d'opposition et députée Émilie Chalas a fait part, ce mercredi 9 février 2022, d'un recours déposé le 22 janvier 2022 devant le tribunal administratif contre la Ville de Grenoble. En cause, le financement par la municipalité d'un abri en bois situé sur le rond-point Pierre et Marie Curie à l'usage quasi exclusif des Gilets jaunes. L'objectif de ce recours ? Vérifier la légalité de ce financement qui, selon ses dépositaires, constituerait une subvention accordée sur fonds publics à un mouvement politique.
« C'est la première fois durant ce mandat que nous allons devant le tribunal administratif. Ce n'est pas anodin, ni dans notre habitude, contrairement à d'autres groupes à la Ville de Grenoble », expliquait le 9 février 2022, Émilie Chalas, députée, conseillère municipale et métropolitaine lors d'une conférence de presse.
Si l'élue avait convoqué la presse c'était pour annoncer officiellement le dépôt d'un recours devant le tribunal administratif de Grenoble le 22 janvier 2022 contre la décision de la Ville de financer « pour les gilets jaunes » un aménagement sur le rond-point Pierre et Marie Curie3En l'occurrence un abri en bois surmonté d'une pergola dans le cadre d'un chantier ouvert au public (Cop)..
Autour de la table, se tenaient les cinq dépositaires du recours en leurs qualités d'habitants de Grenoble et de membres du conseil municipal4Outre Émilie Chalas, Delphine Bense, Alain Cœur, François Ferrara, et Bruno Salagnat. accompagnés d'Aurélien Py, leur conseil.
« À l'instar de beaucoup de Grenoblois, cette décision nous a profondément heurtés », a poursuivi Émilie Chalas. Et pour cause. « Les Gilets jaunes c'est quand même un million d'euros de dégâts pour les collectivités territoriales iséroises et 400 millions à l'échelle nationale », a-t-elle tenu à rappeler. « C'est donc à ceux-là que la Ville de Grenoble remet 11 800 euros pour du mobilier urbain, le même que celui qu'ils ont détruit pendant des mois à longueur de samedis », s'est indignée la députée.
« C'est un sujet qui nous a beaucoup préoccupés et nous avons voulu vérifier la légalité de cette décision parce qu'à un moment on a envie de dire “ça suffit” !», a-t-elle lancé. Avant d'interroger : «Est-ce que, là, on n'aurait pas franchi une ligne rouge, au-delà de la considération politique ? »
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