FOCUS - Le conseil municipal de la Ville de Grenoble a adopté, ce 13 décembre 2021, les modalités d'application de la loi de transformation de la fonction publique portant la durée annuelle de travail de ses agents à 1 607 heures. Ainsi, devront-ils travailler 28 heures supplémentaires par an à compter du 1er janvier 2022. La majorité, opposée à la loi, a estimé avoir trouvé un « compromis satisfaisant ». Elle a par ailleurs formulé un vœu demandant au gouvernement de réduire le temps de travail à 32 heures hebdomadaires.
« Nous sommes tous contre l'application des 1 607 heures par une augmentation du temps de travail et contre la suppression des acquis sociaux. » C'est ainsi que l'intersyndicale représentant les agents de la Ville de Grenoble en grève contre l'application de la loi de transformation de la fonction publique a ouvert le ban au début du conseil municipal de ce lundi 13 décembre 2021.
En cause ? La délibération fixant les modalités d’application de la loi dite des 1 607 heures de travail6Soit 35 heures par semaineannuelles qui sera appliquée dès le 1er janvier 2022. Un texte très controversé, contre lequel les agents de la Ville de Grenoble bataillent depuis des mois, craignant devoir « travailler plus7Les agents de la Ville effectuent annuellement 1 579 heures de travail et gagner moins ».
« Ce gouvernement ne fait pas prévaloir l'intérêt général [...] quand il impose une loi qui va à l'encontre de la réduction du temps de travail observée depuis le XIXe siècle », a dénoncé Pierre Mériaux, adjoint au Personnel et porteur de la délibération. Néanmoins, « même si nous contestons le sens de cette loi, nous devons l'appliquer », a-t-il poursuivi. Non sans revenir sur les multiples réunions organisées avec les syndicats pour trouver un « compromis satisfaisant » afin de rendre l'application de la loi « la moins douloureuse possible ».
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