FIL INFO — La pêche au vif est dans le collimateur de la Métropole de Grenoble. Le groupe Une Métropole d’avenir, membre de la majorité, portera ainsi un vœu devant le conseil métropolitain du vendredi 29 janvier pour alerter sur cette pratique, jugée « barbare » par beaucoup. Objectif ? Appeler le gouvernement à légiférer sur son interdiction et inviter les maires de la Métropole à engager une concertation avec les associations de pêche locales.
« La pêche au vif est une pratique archaïque qui n’a plus sa place dans la société. » Tel est le message que le groupe Une Métropole d’avenir entend porter devant le conseil métropolitain du vendredi 29 janvier. Un message sous la forme d’un vœu adressé à la ministre de la Transition écologique et solidaire Barbara Pompili. Mais aussi aux maires des 49 communes de la Métropole de Grenoble.
La pêche au vif ? Une pratique de pêche consistant à utiliser des animaux vivants comme appât. Le plus souvent des poissons, mais aussi des souris, des rats ou des amphibiens. Le tout, décrit le texte porté par Une Métropole d’avenir, « en le transperçant par un hameçon dans le dos ou dans la bouche ». Avant de l’immerger en attendant qu’un prédateur plus gros s’en empare. Quitte à réutiliser l’animal, si celui-ci est encore vivant une fois le poisson pêché.
Une concertation avec les associations de pêcheurs locales
« La pêche au vif provoque une souffrance intense à l’appât […] de par les manipulations, l’hameçon planté dans le corps, l’extraction hors de son milieu naturel, et la durée de captivité avant son utilisation », explique le groupe. Dans une vidéo signée par un collectif d’associations, les conditions mêmes de vente des poissons sont également décriées lorsque ceux-ci sont disponibles dans des magasins Décathlon. L’enseigne fait ainsi l’objet d’une pétition en ligne.
Si la pratique est jugée « barbare » par les défenseurs de la cause animale, des sites professionnels ou amateurs de pêche continuent à prendre sa défense. La pêche au vif n’en est pas moins interdite dans plusieurs pays européens, dont la Suisse, l’Allemagne ou l’Autriche. Par son vœu, le groupe de la majorité veut ainsi appeler le gouvernement à interdire à son tour « l’utilisation d’animaux vertébrés vivants comme appâts dans le cadre de la pêche de loisir ».
Le vœu demande également aux maires des communes de la Métropole d’organiser une concertation avec les associations de pêches locales autour de la pêche au vif. Sans surprise, le texte sera défendu par l’élue animaliste Sandra Krief, conseillère communautaire et conseillère municipale de Grenoble. Une élue que la Métropole de Grenoble a récemment chargée de mettre en place un état des lieux de la condition animale sur son territoire.