Oiseaux migrateurs et ligue de protection des oiseaux. © LPO/Thomas Cugnod

Opération d’ob­ser­va­tion des oiseaux en hiver sur les man­geoires avec l’ap­pli­ca­tion ludique BirdLab

Opération d’ob­ser­va­tion des oiseaux en hiver sur les man­geoires avec l’ap­pli­ca­tion ludique BirdLab

FOCUS – L’application Birdlab, qui aide les scien­ti­fiques à col­lec­ter des don­nées sur le com­por­te­ment et les inter­ac­tions des oiseaux en hiver, sus­cite un inté­rêt gran­dis­sant par son côté ludique. Les musées dépar­te­men­taux isé­rois se sont prê­tés au jeu en ins­tal­lant des man­geoires publiques. L’opération dure jus­qu’au 31 mars.

Une mésange charbonnière. © Raphaël Bussière

Une mésange char­bon­nière. © Raphaël Bussière

Aider les scien­ti­fiques à mieux com­prendre le nour­ris­sage des oiseaux en hiver, tout en s’a­mu­sant : voilà ce que pro­pose Birdlab, appli­ca­tion de science par­ti­ci­pa­tive fran­çaise déve­lop­pée en 2014 par la société Small Bang. Le prin­cipe ? Observer les oiseaux sur les man­geoires, publiques ou pri­vées, et repro­duire leur acti­vité en temps réel sur un écran tactile. 

Cette opé­ra­tion qui dure jus­qu’au 31 mars 2021 s’ins­crit dans le cadre du pro­gramme de sciences par­ti­ci­pa­tives Vigie-Nature et a vu le jour grâce à un par­te­na­riat entre le Muséum natio­nal d’Histoire natu­relle, la Ligue pour la pro­tec­tion des oiseaux (LPO) et AgroParisTech.

Application Birdlab : une aide à la science

À l’o­ri­gine du pro­jet, le désir de mieux connaître les inter­ac­tions entre les dif­fé­rentes espèces d’oi­seaux de jar­din. « Existe-t-il des affi­ni­tés entre-elles ? Certaines espèces entrent-elles en com­pé­ti­tion pour l’acquisition des graines ? Avec l’intensification du nour­ris­sage et la raré­fac­tion des res­sources natu­relles, les oiseaux pas­se­ront pro­ba­ble­ment de plus en plus de temps ensemble. Cette pro­mis­cuité nou­velle modi­fiera-t-elle les inter­ac­tions au sein des com­mu­nau­tés d’oiseaux ? » Voilà le type de ques­tions que Romain Lorillière, cher­cheur post-doc­to­ral asso­cié au labo­ra­toire de conser­va­tion de la bio­di­ver­sité du Muséum natio­nal d’Histoire natu­relle (MNHN), cherche à résoudre via les don­nées de l’application.

Utiliser l’ap­pli­ca­tion Birdlab en 4 étapes

1. Téléchargez gra­tui­te­ment BirdLab sur votre télé­phone ou votre tablette puis accé­dez aux menus suivants :

2. MANGEOIRES : créez un compte puis sur « man­geoire d’ami », sélec­tion­nez le nom de la man­geoire indi­qué sur place, ou bien créez une man­geoire por­tant ce nom, en sui­vant les ins­truc­tions pour l’enregistrer et la géolocaliser.

3. QUIZ : appre­nez à recon­naître faci­le­ment les oiseaux des jardins.

4. PARTICIPER : une fois le pre­mier quiz validé, repro­dui­sez sur l’écran les arri­vées et départs des oiseaux aux man­geoires (ses­sions de 5 minutes). Complétez votre par­tie en décri­vant rapi­de­ment les condi­tions météos et vos don­nées sont trans­mises aux scientifiques.

Oiseaux migrateurs et ligue de protection des oiseaux. © LPO/Thomas Cugnod

Oiseaux migra­teurs et ligue de pro­tec­tion des oiseaux. © LPO/Thomas Cugnod

Après chaque “par­tie” sur Birdlab, les don­nées sont envoyées, puis sto­ckées dans une base avant d’être ana­ly­sées par les cher­cheurs d’AgroParisTech et du MNHN (Cesco). Plus il y aura de par­ties réa­li­sées, plus les scien­ti­fiques pour­ront réa­li­ser de sta­tis­tiques sur les com­por­te­ments des espèces.

« C’est un suc­cès car c’est une approche qui lie l’u­tile à l’a­gréable », explique Romain Lorillière. De nom­breuses études scien­ti­fiques pré­li­mi­naires ont d’ores et déjà pu être réa­li­sées et ont per­mis de tirer un cer­tain nombre d’en­sei­gne­ments. Sur le site de Vigie-Nature, on apprend ainsi que « l’ur­ba­ni­sa­tion dimi­nue la fré­quen­ta­tion des oiseaux » ou encore que « les oiseaux ont aussi leurs heures de repas ».

Les musées dépar­te­men­taux isé­rois se prennent au jeu

Des musées dépar­te­men­taux sont eux de la par­tie. Souhaitant conduire des actions reliant patri­moines cultu­rels et patri­moines natu­rels, ils ont ins­tallé leurs propres man­geoires publiques. L’occasion de sen­si­bi­li­ser le public à la bio­di­ver­sité et sa pré­ser­va­tion, mais aussi, de mettre en avant des jar­dins remar­quables et sensibles.

Un jardin d’inspiration arabo-andalouse réalisé en coopération avec le Maroc est à découvrir jusqu’au 11 novembre au musée de Saint Antoine l’Abbaye placegrenet.fr

Musée de Saint Antoine l’Abbaye. DR

Parmi les jar­dins ou sites par­ti­ci­pant au pro­to­cole scien­ti­fique « BirdLab », le Musée archéo­lo­gique de Grenoble, où l’on peut obser­ver les man­geoires depuis la rue Saint-Laurent, le Musée Hébert dont le parc est ouvert, le Musée Arcabas en Chartreuse, pos­sé­dant des man­geoires à côté de l’Eglise de Saint-Hugues, ou bien encore le Musée de Saint-Antoine l’Abbaye, avec ses man­geoires vers l’aire de pique-nique.

fANNY sEGUELA

Découvrez et comp­tez les oiseaux les 30 et 31 janvier

À noter ! Le 30 et 31 jan­vier, des spé­cia­listes des oiseaux de la LPO-Isère accom­pa­gne­ront les curieux à leur décou­verte. Équipés de jumelles, ceux-ci obser­ve­ront les espèces pré­sentes et leurs inter­ac­tions. Une expé­rience qui per­met­tra de par­ti­ci­per aux recherches scien­ti­fiques grâce à l’application « BirdLab » mais aussi au comp­tage natio­nal annuel des « oiseaux du jar­din ».

Voici la liste des rendez-vous :

Au musée Hébert : samedi 30 jan­vier de 10 à 12 heures.

A la mai­son Bergès : samedi 30 jan­vier de 14 heures à 16 heures et dimanche 31 jan­vier de 10 à 12 heures.

Au musée de Saint-Antoine l’Abbaye : samedi 30 jan­vier de 14 à 18 heures (avec Ch. Carminati).

Au musée dau­phi­nois : dimanche 31 jan­vier de 10 à 12 heures.

Au musée Arcabas : dimanche 31 jan­vier de 14 à 16 heures.

Fanny Seguela

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