FOCUS – Dans le quartier Essart-Surieux à Échirolles, l’immeuble d’habitat social du Limousin géré par le Société dauphinoise pour l’habitat (SDH) est désormais scindé en deux. Une opération qui s’inscrit dans un vaste projet de renouvellement urbain. Si le quartier devrait à terme gagner en attractivité, des locataires demeurant sur place ont l’impression de subir les désagréments de la démolition en cours. Et réclament des dédommagements au bailleur.
Ce jeudi 14 janvier, Aziza, Mimouna et Sanaé se sont donné rendez-vous chez leur voisine Hyse, habitante au 7e étage, 11 allée du Limousin. Autour d’un café, toutes les quatre évoquent les nuisances qu’elles subissent dans leur appartement.
En cause ? La démolition des montées 7 et 9 de l’immeuble du Limousin géré par la Société dauphinoise pour l’habitat (SDH). Ces locataires ont en commun d’habiter des appartements attenants à ces montées. Aziza, Sanaé et Hyse résident au 11 allée du Limousin. Ex-habitante du quartier, Mimouna représente quant à elle son père, âgé de 85 ans, locataire au 5 allée du Limousin.
Toutes les quatre partagent le même constat : les travaux ont considérablement détérioré leurs conditions de vie… dans l’indifférence du bailleur, selon elles. « La SDH ne semble pas se rendre compte de ce que l’on vit ! s’alarme Hyse, en colère. On a juste l’impression d’être bons à payer notre loyer et à souffrir en silence. »
Des locataires en colère
Situés au plus près du chantier de démolition, leurs appartements sont, de fait, directement exposés au bruit et à la poussière. « Sans oublier que nous avons aussi été aux premières loges du désamiantage », précise Mimouna. Quant à la poussière, elle s’infiltre partout dans les parties communes et dans les appartements. Un environnement peu recommandable pour les enfants et les personnes fragiles ou asthmatiques comme Hyse, estiment ces locataires.
Un faux procès pour Bruno Dreyfus, responsable du service réhabilitations et renouvellement urbain à la SDH. « Contre la poussière, des brumisateurs ont été installés », affirme-t-il. Et il n’y aurait eu aucun loupé dans l’organisation de ce chantier.
« Cela a été une pagaille pas possible ! »
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