FLASH INFO – Le Centre hospitalier universitaire Grenoble Alpes (Chuga) a équipé ses premiers patients diabétiques d’un traitement par insuline en boucle fermée. Ce système permet de recréer une sorte de pancréas artificiel. Un espoir pour plusieurs millions de personnes qui souffrent de cette maladie en France.
« Les premiers résultats obtenus sont excellents, les patients sont ravis de leurs premiers jours avec le dispositif ainsi que de la prise en charge pluri-professionnelle offerte lors de leur venue en hôpital de jour », s’enthousiasment le docteur Sandrine Lablanche et le professeur Pierre-Yves Benhamou, respectivement diabétologue et chef du service endocrinologie diabétologie nutrition au Chuga.
Mardi 1er décembre, ils ont équipé quatre patients atteints d’un diabète de type 1 d’un traitement par insuline en boucle fermée. Un dispositif qui permet l’administration semi-automatique d’insuline. Ce pancréas artificiel permet de détecter le taux de glucose dans le sang et d’ajuster les doses d’insuline. Une véritable avancée.
Le dispositif se compose d’une pompe à insuline externe, d’un capteur de glucose et d’un algorithme de contrôle de la glycémie. Jeudi 10 décembre, les soignants ont également équipé huit autres patients, âgés de 7 à 14 ans. Une aubaine pour ces enfants et adolescents qui subissent habituellement un traitement contraignant.
Un dispositif bientôt remboursé
Ces équipements sont le fruit d’une recherche de pointe à laquelle l’équipe de diabétologie du Chuga a contribué ces dernières années. Celle-ci a choisi le dispositif Minimed 780G de l’entreprise Medtronic. Un équipement non remboursé pour l’instant. Mais l’entreprise grenobloise Diabeloop met au point une autre technologie, nommée DBLG1. Un traitement que le Chuga teste déjà et qui devrait donner accès au remboursement dans le courant du 1er trimestre 2021.
Le centre hospitalier espère équiper quinze patients, à la fois des adultes et des enfants, atteints de diabète de type 1 d’ici fin janvier 2021.