FIL INFO – PCF, EELV, France insoumise, Ensemble et Génération.s s’unissent pour signer un communiqué appelant le Parti socialiste à « sortir de l’ambiguïté ». En cause ? Des alliances ou des soutiens jugés contre-nature impliquant socialistes et LREM, dans le cadre des élections municipales sur la métropole de Grenoble.
Dans un communiqué commun, PCF, EELV, France insoumise, Ensemble et Génération.s de l’Isère appellent les socialistes de la métropole à « sortir de l’ambiguïté ». En cause ? Des alliances jugées contre-nature, écrivent les groupes politiques. « Ces élections municipales auront révélé au grand jour les compagnonnages entre certains socialistes et LREM », affirment-ils. Le tout à grand renfort d’exemples dans la métropole.
Le premier d’entre eux : Saint-Égrève, où des figures socialistes ont soutenu la candidature d’Emmanuel Roux… tout comme le comité national La République en marche.
Sans grand succès au demeurant : arrivée en troisième position au soir du premier tour le 15 mars 2020, sa liste s’est retirée pour tenter de faire barrage à Laurent Amadieu. Le candidat écologiste a en effet frôlé l’élection dès le premier tour avec 49,27 % des suffrages exprimés.
Pas de majorité avec des « représentants de la droite macroniste »
Autres exemples : le cas Laurent Thoviste, socialiste soutenu par LREM à Fontaine, dont la liste a fusionné avec celle du Modem Franck Longo, désigné dans le communiqué « candidat de la droite réactionnaire ». Ou le cas Fabrice Hugelé, ex-socialiste investi en 2017 par LREM, réélu maire de Seyssins dès le premier tour. Deux hommes qui siègent (encore) au conseil métropolitain sous la bannière Pasc, groupe des socialistes et apparentés.
Sans surprise, les partis de gauche ne manquent pas l’occasion de rappeler le passé de délégué interministériel d’Olivier Noblecourt, candidat à Grenoble soutenu par le PS.
Ou encore le soutien socialiste à la candidate de Sylvain Laval, « qui jusqu’en janvier faisait partie du cabinet de la ministre de la Justice du gouvernement de droite d’Édouard Philippe ».
« Soyons clairs : les représentants de la droite macroniste ne peuvent pas faire partie d’une quelconque majorité où les élu.e.s de nos forces, mouvements et partis politiques se retrouveraient », assènent pour conclure les signataires du communiqué. Qui estiment que « protéger l’humain et la planète, garantir des services publics de qualité, préserver la proximité de l’action publique pour toutes et tous, cela passe par la clarté ».