FOCUS – Pour mieux informer ses administrés sur les mesures en vigueur face au coronavirus, le maire d’Échirolles Renzo Sulli a choisi de s’exprimer directement en vidéo, de même que le maire de Sassenage. Tandis que d’autres communes optent pour des communiqués écrits, régulièrement mis à jour, avec informations pratiques et recommandations sanitaires. Tour d’horizon du maintien du lien entre habitants et municipalités par temps de confinement.
Très active via une plateforme d’entraide et un festival en ligne, Grenoble n’est évidemment pas la seule commune de l’Isère à se mobiliser face au coronavirus et au confinement. Dans l’agglomération grenobloise, les élus tentent eux aussi de maintenir un contact étroit avec leurs administrés, au travers d’informations pratiques comme d’appels répétés à tout faire pour enrayer la propagation du Covid-19.
C’est notamment le cas de Renzo Sulli. Le maire d’Échirolles a fait le choix de s’exprimer directement par vidéo interposée, dans un message posté le mercredi 25 mars sur le site internet de la Ville. L’occasion pour l’édile de faire le point sur la plan « Échirolles solidaire », déployé depuis quinze jours et qui évolue « en fonction des priorités identifiées par la cellule de crise qui se réunit chaque matin ».
Pas de couvre-feu à Échirolles
Le maire revient notamment sur la demande, conjointe avec Grenoble et Saint-Martin-d’Hères, d’augmenter la présence policière pour mieux faire respecter les mesures de confinement. « Suite à mon intervention, une présence accrue de la Police nationale ait été effective dès le week-end dernier sur notre commune », estime Renzo Sulli. Qui rappelle que les policiers municipaux sont, eux aussi, autorisés à verbaliser pour non-respect des règles de confinement.
Faut-il envisager un couvre-feu ? L’élu n’en voit pas l’utilité « pour l’instant ». « Si cela devenait nécessaire, je souhaite le faire en coordination avec les autres communes de l’agglomération et avec le soutien de la préfecture et des services de police », précise-t-il. Un édile bien moins martial donc que quelques maires transalpins qui, dans des vidéos largement relayées sur le Web, promettent parfois le lance-flammes aux habitants qui comptent braver les règles.
À l’image de Grenoble, Renzo Sulli annonce aussi l’arrêt des travaux sur la commune, comme l’aménagement de la placette du quartier Village Sud. Et toujours à l’image de Grenoble, l’élu annonce avoir déposé une demande de dérogation quant à l’interdiction des marchés ouverts sur son territoire.
Il estime en effet que ceux-ci se déroulaient « dans le strict respect des consignes et des préconisations d’hygiène et de sécurité ». Et a ainsi proposé que le nombre de marchés soit juste divisé par deux. Une demande pour l’heure sans réponse du préfet.
De nombreuses demandes de dérogation pour les marchés
À Fontaine, si le maire ne prend pas la parole en vidéo, les informations n’en sont pas moins actualisées au jour le jour. La Ville mentionne ainsi la gratuité des zones de stationnement ou l’exonération des loyers municipaux ou des droits de terrasse.
Elle a, elle aussi, demandé une dérogation suite à l’interdiction des marchés. « Dans l’attente d’une réponse, le décret gouvernemental [a été] appliqué et les marchés […] fermés ». Mais des autorisations ont finalement été accordée ce vendredi 27 mars au marché Cachin les mardis, samedis et dimanches matin et au marché des producteurs le mercredi après-midi.
Le message de la municipalité fontainoise se veut clair : « Tous les services municipaux sont mobilisés et assurent la continuité du service public, par télétravail, et présence sur le terrain pour les besoins essentiels ». Tandis que le site Internet de la commune « va se concentrer sur les informations de la gestion de cette crise » et « fournira régulièrement consignes, conseils, démarches, documents et liens utiles à toutes et tous ».
La Ville de Saint-Martin-d’Hères a, elle aussi, demandé une dérogation pour la tenue de ses trois marchés. Dérogation qu’elle obtenue pour le samedi. Elle informe également avoir mis en place la distribution de nourriture pour les plus démunis, ainsi que l’accélération du traitement des factures dues aux entreprises ou aux commerçants prestataires de la commune.
Autre nouvelle ? Le lancement d’un hashtag #smhsolidarites. « Tous les jours, les habitants peuvent découvrir des idées d’animations, des défis, des jeux et des ressources culturelles et éducatives à faire à la maison, en famille », décrit la Ville. Sur Facebook, le hashtag en question est encore relativement confidentiel, avec une poignée de résultats au compteur. En attendant de le voir prendre son envol à la faveur des jours qui viennent ?
« Tout est sous contrôle à l’heure actuelle »
Quid des autres communes ? Chacune s’applique à partager les informations et recommandations sanitaires en vigueur et à appeler au respect des règles de confinement. Chacune avec ses spécificités. Tout comme son collègue d’Échirolles, le maire de Sassenage prend la parole devant caméra pour délivrer son message : « Nous attendons des jours meilleurs. Prenez bien soin de vous et c’est ensemble que nous nous en sortirons. »
Certains sites municipaux profitent de leur page pour mettre à disposition l’attestation de déplacement dérogatoire, parfois dans sa version V2 (comme le site de La Tronche), ou dans sa version première comme c’est le cas pour Le Pont-de-Claix. « Les gendarmes font des contrôles et seront sans concession » avertit pour sa part la Ville de Meylan. Qui se veut, pour le reste, rassurante en concluant que « tout est sous contrôle à l’heure actuelle ».