EN BREF — Le nouveau palmarès des Villes les plus vertes de France vient de sortir. Et Grenoble, plus grande ville de l’Hexagone gérée par un maire écologiste, n’y figure encore pas… La capitale des Alpes est ainsi exclue du classement de l’Observatoire des villes vertes depuis trois éditions. Un paradoxe quand la Ville met en avant la gestion de son patrimoine arboricole ou sa lutte contre les pesticides ? Ironie du sort : le responsable des espaces verts de Grenoble compte parmi les experts partenaires de l’Observatoire.
Un nouveau classement vient de tomber : celui des villes les plus vertes de France. Les heureuses élues ? Angers, en tête de classement, suivie de Nantes, puis de Metz, Amiens, Lyon, Poitiers, Rennes, Caen, Nancy et Brest. Absente du palmarès : la Ville de Grenoble, pourtant très connue pour être la plus grande ville de France à être gérée par un maire écologiste, en l’occurrence Éric Piolle.
Celle-ci était, rappelons-le, arrivée deuxième au palmarès de la lutte contre la pollution de l’air (selon le réseau Action climat), mais déjà tristement quatrième au concours des villes les plus embouteillées de France (selon le fabricant de GPS TomTom).
Le nouveau classement provient, pour sa part, de l’Observatoire des villes vertes, entité composée de l’Unep (représentant les entreprises du paysage) et de la fédération de responsables d’espaces nature en ville Hortis. Depuis 2014, l’Observatoire dresse ainsi tous les trois un palmarès des Villes les plus vertes de France. Le tout en partenariat avec un panel d’experts. Parmi lesquels, le responsable des espaces verts de la Ville de Grenoble Jean-Claude Rebuffet.
Une absence récurrente de Grenoble au classement
Les critères retenus par l’Observatoire ? La densité d’espaces verts sur le territoire communal ou les investissements dans les chantiers de végétalisation. Sans oublier la biodiversité, la promotion citoyenne, l’entretien des espaces et le dynamisme.
Autant de domaines dans lesquels la Ville de Grenoble est absente des cinq premières places. Et ceci malgré l’augmentation revendiquée de son parc arboricole ou sa volonté affirmée de bannir les pesticides de son territoire. Une absence par ailleurs récurrente, puisque Grenoble n’apparaissait déjà ni dans le classement de 2014, ni dans celui de 2017.
Dans une tribune publiée en 2019, le groupe d’opposition Grenoble Ensemble dénonçait d’ailleurs l’absence de la capitale des Alpes au sein d’un autre classement, établi par le magazine Néon sur la base (notamment) du palmarès de l’Observatoire. « La majorité municipale écologiste n’a pas favorisé efficacement la transition écologique. C’est un comble ! », moquait l’opposition.
Une opposition qui ne manquait alors pas d’éreinter le bilan vert de la majorité municipale, en appelant à une « écologie (…) pragmatique, pédagogique, efficace et inclusive et non péremptoire, culpabilisatrice et punitive ». Mais le groupe a, depuis, explosé suite au ralliement de deux de ses membres, Marie-José Salat et Anouche Agobian… à la candidature du maire sortant Éric Piolle.