FIL INFO – Si les pluies de cet automne ont permis de remettre à niveau les cours d’eau en Isère, ce n’est pas le cas des nappes souterraines, aussi appelées phréatiques. Alors qu’en France, la situation s’améliore, en Rhône-Alpes, la situation reste tendue. Au point que les restrictions sécheresse ne devraient pas être levées avant la fin du mois de février.
En Rhône-Alpes, les nappes souterraines ne se sont pas suffisamment rechargées malgré les pluies de l’automne. © iStock
Les pluies de cet automne et du début du mois de décembre ont permis aux nappes souterraines de sensiblement se recharger. C’est ce qui ressort d’un état des lieux établi en France par le bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Mais toutes les nappes phréatiques ne sont pas logées à la même enseigne. Si « les niveaux sont désormais autour de la moyenne à très hauts », note le BRGM, « la situation est moins favorable sur les nappes du couloir rhodanien ».
« Ces dernières accusent toujours les déficits pluviométriques de ces dernières années, associés à de fortes sollicitations durant l’été, même si l’effet bénéfique de la recharge commence à se faire ressentir. »
Du mieux sur les cours d’eau mais les niveaux des nappes restent inquiétants
Le 15 novembre dernier, le préfet de l’Isère avait revu les restrictions d’eau à la baisse après avoir, à plusieurs reprises, pris des arrêtés renforçant les mesures anti-sécheresse. Mais si les pluies de l’automne ont permis de recharger les cours d’eau du département, les nappes souterraines restent à des niveaux jugés très bas, ne permettant pas de lever les restrictions.
Des restrictions qui sont donc maintenues jusqu’à la fin du mois de février, notamment sur les bassins du Sud Grésivaudan, de Bièvre-Liers-Valloire, Galaure-Drôme des collines, les Quatre vallées et l’Est lyonnais, toujours placés en alerte renforcée.
En 2019, les premières mesures de restriction d’eau avaient été prises dès le 23 avril.
Patricia Cerinsek