FIL INFO – En ce samedi 18 janvier, le deuxième des soldes d’hiver, le collectif Rassemblement halte à l’exploitation animale (RHEA) a mené une action rue Félix-Poulat. Son but : sensibiliser les passants à la cruauté de l’élevage d’animaux en vue de la production de fourrure.
« Près de 200 000 animaux sont tués chaque année en France pour leur fourrure », rappelle Sarah, membre fondatrice du collectif RHEA Grenoble.
La dizaine de militants rassemblés devant les boutiques du centre-ville ce samedi après-midi portent des pancartes qui dénoncent les souffrances de ces animaux. À leurs pieds, une fourrure, des slogans et images choc.
Au cœur de leur action : la pédagogie. Les militants apprennent ainsi aux passants à faire la différence entre de la vraie et de la fausse fourrure. « Beaucoup de gens portent de la véritable fourrure sans le savoir et sont effarés lorsqu’on le leur apprend », affirme Sarah.
Vraie ou fausse fourrure ?
Pour savoir de quelle matière il s’agit, il suffit de faire trois gestes simples. D’abord, souffler dessus. Si les poils restent aplatis, c’est un signe de fourrure synthétique.
Ensuite, aller à la base du poil. Si on voit des marques de tissage, c’est de la fausse fourrure car la véritable est en peau à sa base.
« Enfin, si vraiment vous avez un doute, essayez de tirer un poil et de le faire brûler. La fausse fourrure sent le plastique alors que la vraie sent le cochon grillé », explique Pauline, elle aussi membre fondatrice de l’association.
« On voit une prise de conscience depuis quelques années »
De 13 à 17 heures, les réactions des piétons ont été très positives pour le RHEA, qui s’est associé à l’association One Voice sur cette action. « On voit une vraie prise de conscience depuis quelques années. Et les gens viennent beaucoup nous voir spontanément », assure Sarah. Un intérêt pour ce sujet sans doute lié aux actions chocs précédemment menées par l’association Cause animaux libres Isère (Cali), très active sur Grenoble.
Le collectif en a profité pour inciter le public à signer une pétition pour interdire l’exploitation d’animaux par l’industrie de la fourrure en France. Il a ainsi reçu plusieurs centaines de signatures en quelques heures.
Anissa Duport-Levanti