FIL INFO — Après une première semaine de grève lancée le lundi 6 janvier, les avocats de Grenoble relancent le mouvement du 13 au 19. Le motif ne change pas : l’Ordre des avocats de Grenoble fait ainsi savoir son opposition à la réforme des régimes de retraite de la profession. Et promet de bloquer les procédures judiciaires, soit en obtenant le renvoi des audiences, soit en pratiquant la grève du zèle.
Et de deux ! Après un premier mouvement de grève sur la semaine du 6 janvier, les avocats de Grenoble annoncent reconduire leur arrêt de travail du lundi 13 au dimanche 19 janvier. Les raisons de la colère ne changent pas : l’Ordre des avocats de Grenoble, à l’image de ses homologues sur l’ensemble du territoire national, s’oppose à la réforme des retraites qui concernera également la profession.
C’est au sortir d’un assemblée générale organisée le jeudi 10 janvier que le Barreau a décidé la reconduction de la grève. Une grève qui se fixe pour objectif de bloquer le fonctionnement des institutions judiciaires. Au programme : « Suspension de toute activité, ainsi que les désignations, en incluant également le contentieux des libertés et le contentieux des étrangers, les hospitalisations d’office et l’assistance dans le cadre des gardes à vue ».
Une rencontre entre la Garde des sceaux et le Conseil national des barreaux
L’arrêt de travail des défenseurs se traduit donc par des demandes de renvoi des audiences devant chacune des juridictions : civiles, commerciales, prud’homales, administratives et pénales. Et en cas de refus ? Les avocats promettent la grève du zèle. « Par exemple : défense collective, plaidoirie longuement explicative, lecture complète des conclusions en procédure écrite », recommande le Barreau de Grenoble.
Le mouvement aurait pu prendre fin plus tôt que prévu, suite à la rencontre qui a eu lieu ce lundi matin entre la Garde des sceaux Nicole Belloubet et la présidente du Conseil national des barreaux Christiane Feral-Schuhl. Mais la ministre n’a pas réussi à calmer une grogne déjà bien ancrée dans la profession. La Conférence des bâtonniers, le barreau de Paris et le Conseil national des barreaux ont ainsi constaté que « le gouvernement n’a[vait] présenté aucune nouvelle proposition pour la profession d’avocat ». Jugeant les projets de loi toujours « inacceptables », ils ont décidé de maintenir la mobilisation.