EN BREF – Après Vif et Saint-Martin-d’Hères, c’est au tour d’Échirolles de se lancer dans les travaux de sa nouvelle déchèterie. Une déchèterie moderne, répondant aux attentes du « schéma directeur déchets 2030 » de la Métropole. Renzo Sulli et Christophe Ferrari ont posé la première pierre le 13 décembre dernier. Inauguration prévue en septembre 2020.
« Nous ne sommes pas les meilleurs élèves de la classe en la matière. » Le président de la Grenoble Alpes Métropole, Christophe Ferrari, reconnaît des lacunes de l’agglomération en matière de gestion des déchets. Afin d’y remédier, la Métropole compte investir une trentaine de millions d’euros. Objectif : renouveler « 70 % de nos déchèteries », assure-t-il.
Ainsi, après Vif et Saint-Martin-d’Hères, c’est la ville d’Échirolles qui accueillera en septembre 2020 la troisième déchèterie dite de « nouvelle génération ». Christophe Ferrari en a symboliquement posé la première pierre, en compagnie du maire de la ville, Renzo Sulli, le 13 décembre dernier.
La déchèterie d’Échirolles proposera de nouveaux services
Ce nouvel équipement proposera « une surface trois fois plus grande qu’auparavant (4 100 m² contre 1 200 m² aujourd’hui) ». Avec l’avantage de conserver le même emplacement, ce qui ne « changera pas les habitudes des Échirollois », se réjouit Renzo Sulli.
Car cette déchèterie sera uniquement dédiée aux particuliers, avec des voies réservées aux usagers pour faciliter leur circulation.
Elle acceptera aussi une plus grande diversité de déchets. Et mettra à disposition, une « dizaine de bennes de tri, des conteneurs de végétaux et des points de collecte pour déchets dangereux ».
De quoi convaincre « plus facilement les femmes de venir dans nos déchèteries ! », s’exclame Georges Oudjaoudi, vice-président de la Métro à la prévention, la collecte et la valorisation des déchets. L’élu parle même de nouvelle « conquête du genre ». Car les femmes ont, selon lui, davantage « le souci du tri, du rangement ». Les déchèteries doivent ainsi redevenir des lieux générateurs de « lien social », affirme-t-il.
Enfin, après « plusieurs accidents », la sécurisation est devenue primordiale. Outre la vidéo-surveillance, les nouveaux équipements seront, entre autres, dotés « d’alarmes anti-intrusion et d’un éclairage à détecteur de présence ».
Une préoccupation forte des citoyens métropolitains
La « révolution » des déchets est donc en marche dans la métropole grenobloise. Il faut dire que l’objectif est particulièrement ambitieux : réduire de « 20% la consommation de déchets par habitant », rien que ça.
Pour y parvenir, le président de la Métropole assume « l’augmentation de la taxe d’enlèvement des déchets ». Car le « schéma déchets », c’est aussi la création de « 240 emplois sur ce service public » d’ici 2030.
Avec les déchèteries mobiles « qui marchent très très bien », Christophe Ferrari se veut optimiste. Pour preuve, « le stand de la Métro a été pris d’assaut sur cette question à la dernière foire de Grenoble », s’est-il félicité.
Thomas Courtade