EN BREF – Génération.s Grenoble a annoncé, ce mardi 5 novembre, rejoindre finalement le collectif citoyen Grenoble en commun mené par Éric Piolle pour les municipales. Un ralliement sans grand enthousiasme emporté d’une courte majorité, au terme d’un vote en deux temps après moult remous en interne.
Le feuilleton concernant les quelques atermoiements de Génération.s Grenoble quant à sa position pour les élections municipales de Grenoble a trouvé son épilogue ce mardi 5 novembre. Au nombre de ses différents épisodes, l’immixtion des instances parisiennes du mouvement dans le débat grenoblois, tandis que Maxime Gonzalez, responsable départemental, claquait la porte du mouvement non sans fracas.
Ou encore les tiraillements de certains militants, plus sensibles aux chants des sirènes d’Olivier Noblecourt et du collectif Grenoble nouvel air. Les adhérents grenoblois ont donc finalement arrêté leur choix. « [Ils] ont choisi, par le vote, de rejoindre la démarche Grenoble en commun emmenée par Éric Piolle », annonce un communiqué du comité Génération.s Grenoble Métropole. Une décision validée par le comité Génération.s Grenoble Métropole, au terme d’un vote en deux temps, les 30 octobre et 4 novembre derniers.
Grenoble en commun, « un partenaire exigeant »
Comme pour justifier ce choix, le comité Génération.s Grenoble métropole bétonne. N’évoque-t-il pas une décision « entérinée par les adhérents des autres communes du comité local métropolitain, très majoritairement favorables » ? En tout cas, rien d’un accouchement sans douleur, est-il forcé de reconnaître. Le comité décrit ainsi « quelques débats internes portant sur les thématiques fortes défendues par Génération.s et leur traduction dans le futur projet municipal ».
Génération.s se déclare par ailleurs conscient de rejoindre « un partenaire exigeant ». Un partenaire « ayant à cœur de faire tendre le second mandat d’Éric Piolle vers une politique non seulement écologiste mais aussi résolument plus sociale et plus démocratique ».
Des pré-requis « partagés par certains de nos partenaires de gauche engagés dans Grenoble en commun », ajoutent les militants.
Aussi, complètent-t-ils, « fidèles à la posture de notre mouvement, vecteur d’unité de la gauche, nous porterons ces impératifs dans le projet en cours de construction. »
L’expérimentation d’un revenu universel à échelle locale
Quid de ces impératifs ? Notamment, « la réappropriation locale des politiques de la ville et une véritable politique en faveur des quartiers populaires », explique le comité. Mais encore ? Génération.s Grenoble métropole affirme vouloir défendre la construction « d’une politique culturelle structurée et d’une stratégie d’accueil métropolitaine intégrée », dans laquelle Grenoble prendra toute sa place.
Parmi ses priorités également, la « transition vers la gratuité des transports pour tous ». Ou bien encore une ouverture plus forte de la municipalité et « une intégration plus efficace des citoyens aux décisions publiques ». Sans oublier, l’une des revendications phares de Génération.s, « l’expérimentation d’un revenu universel à échelle locale ».
Quant à La République en marche (LREM), le comité local assure fermement qu’il ne lui fera aucune concession.
Dans sa ligne de mire ? À l’évidence, Olivier Noblecourt et, dans son sillage, le collectif Grenoble nouvel air.
« En cohérence avec nos combats locaux et nationaux, nous ne pouvons soutenir aucune démarche dont tout ou partie des acteurs sont issus des rangs ou contribuent aux politiques menées par la majorité présidentielle », déclare Génération.s. En revanche, concluent les militants, « nous continuerons à travailler à l’unité de la gauche pour l’ensemble des échéances politiques à venir. »
Joël Kermabon