FOCUS - Dans un livre qui vient de paraître, Alain Carignon a officialisé sa candidature à la mairie de Grenoble. L'ancien maire, incarcéré pour corruption en 1996, tente une nouvelle fois un retour sur la scène politique locale. Sa candidature pourrait bien venir couper l'herbe sous le pied d'un potentiel rassemblement à droite.
C'était un secret de Polichinelle. C'est désormais officiel : l'ancien maire de Grenoble Alain Carignon est candidat à la succession de l'écologiste Eric Piolle en 2020. La nouvelle n'a rien d'un scoop. Mais elle a été formalisée ce 16 septembre avec la sortie d'un ouvrage d'une soixantaine de pages, édité à compte d'auteur.
Alain Carignon y fait-il son mea culpa ? Pas vraiment. À 70 ans, après cinq ans d'inéligibilité et deux ans et sept mois derrière les barreaux pour corruption, abus de biens sociaux et subornation de témoins, l'ancien maire de Grenoble admet toutefois une erreur : la délégation de la gestion du service de l'eau. Privatisation qui lui a valu son incarcération.
« J'ai payé mes fautes »
« J'ai payé mes fautes*, j'en ai tiré les conséquences et la leçon », souligne-t-il dans son livre-candidature. Comme je ne lui ai rien volé, je n'ai jamais été condamné à rien rembourser à la ville de Grenoble, contrairement aux demandes de mes adversaires politiques. »
Pendant que ses rivaux continuent obstinément de regarder dans le rétroviseur, en tentant de rassembler chacun de leur côté, lui suit sa route. Il multiplie les campagnes d'affichage, parfois violentes, notamment contre la politique de la majorité en place, mais aussi les rencontres et réunions publiques. Une stratégie mûrement réfléchie. « Alain Carignon avance depuis un an sans se soucier des autres », fait ainsi remarquer un observateur.
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