DÉCRYPTAGE - Les Républicains de Grenoble comptent diffuser, à compter de ce lundi 29 août, près de 80 000 tracts et 3 500 affichettes en forme d'avis de recherche "Wanted" visant 25 élus de gauche. Le visuel accuse ni plus ni moins ces personnalités d'avoir « ruiné Grenoble » au cours des « vingt-et-une années de gestion de la gauche ». Jugée agressive par la majorité municipale – pour qui "une ligne rouge a été franchie » –, cette campagne suscite d'ores et déjà une vive polémique.
Après cette semaine de canicule, c'est la rentrée politique qui s'annonce chaude. Très chaude même. Et pour cause, les militants grenoblois du parti Les Républicains vont coller et diffuser dans les boîtes à lettres près de 80 000 tracts et 3 500 affichettes, à compter de ce lundi 29 août.
Sur les visuels, surmontés d'une mention "Wanted" (recherchés) figurent, bien en évidence, les portraits de vingt-cinq personnalités [1] politiques grenobloises ayant présidé aux destinées de la ville au cours des différentes mandatures de ces vingt dernières années. Le tout complété par la légende « Ils ont ruiné Grenoble ! »
« Wanted », un simple clin d’œil ?
Le tract et l'affiche – qualifiés de « clin d’œil » par ses concepteurs, des jeunes du parti – ne laisse planer aucun doute sur les intentions des élus du comité de circonscription Les Républicains de Grenoble à l'origine de l'initiative.
Au nombre d'entre eux, l'ancien maire de Grenoble, Alain Carignon. La cible est large et le spectre politique inclut toutes les tendances de la gauche grenobloise, allant de l'ancien maire de Grenoble, Michel Destot, à Éric Piolle, l'actuel premier magistrat, en passant par Raymond Avrillier ou encore Geneviève Fioraso.
Au verso des tracts, un argumentaire pour le moins musclé, accompagné d'un bordereau d'adhésion, fustige avec véhémence les supposés manquements dans la gestion des ancienne et actuelle municipalités. Autant de griefs pour condamner une gestion débouchant, selon Les Républicains, sur une impasse financière qu'ils détaillent d'ailleurs plus largement sur leur site web et sur le site Grenoble le changement !
« Il n'y a aucune mise en cause personnelle »
L'attaque est frontale, faite pour marquer les esprits, occuper le terrain et susciter la controverse. Alain Carignon n'en réfute pas moins toute suspicion de violence ou d'attaques personnelles que pourrait véhiculer l'affiche brûlot.
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