DÉCRYPTAGE – Six mois après la tentative de suicide d’une journaliste et élue du personnel de France 3 Alpes sur le parking même de l’entreprise, à Grenoble, le Syndicat national des journalistes (SNJ) annonce porter plainte. Une plainte contre X visant en réalité les directions locales et régionales, voire plus haut, de France Télévisions. Pourquoi un tel délai ? Le syndicat attendait la présentation d’un rapport d’expertises… dont les conclusions révèlent un malaise profond et une ambiance délétère au sein de la chaîne grenobloise.
C’est un “fait-divers” que la chaîne n’a pas abordé dans ses JT… et qui s’est pourtant déroulé à quelques mètres de sa rédaction. Le lundi 8 avril 2019, une journaliste de France 3 Alpes a tenté de mettre fin à ses jours en ingurgitant des médicaments sur le parking même de l’entreprise, à Grenoble. Représentante du personnel sous bannière SNJ (Syndicat national des journalistes), la salariée du service public dénonçait depuis plusieurs mois un harcèlement de la part de l’un de ses collègues, en lien avec ses activités syndicales.
Suite à cette tentative de suicide, le Comité social et économique (CSE) réseau France 3 a mandaté un cabinet d’experts, le Cedaet, pour la réalisation d’un rapport « portant sur un risque grave sur la santé des salariés de France 3 de l’antenne de Grenoble ». Finalisé fin juillet et présenté à la mi-septembre, le rapport dépeint des équipes à bout de souffle évoluant dans une ambiance de travail délétère. Et pointe, juge le SNJ, « l’inertie, voire l’incompétence, de la direction », ce qui a motivé le syndicat à porter plainte contre X pour harcèlement moral.
Des alertes successives… jusqu’au passage à l’acte
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