REPORTAGE VIDÉO – La cinquième édition de la Fête des Tuiles, organisée par la Ville de Grenoble ce samedi 8 juin, a été l’occasion pour les habitants, commerçants et les associations participantes d’investir les cours Jean-Jaurès et Libération, débarrassés de leurs voitures, le temps d’une journée. Et quelques gilets jaunes se sont aussi invités à la fête pour dénoncer le coût de l’opération.
Yoga géant, stands en tous genres, performances artistiques et sportives, grand banquet, fête du sport… Comme à l’accoutumé, les animations ne manquaient ce samedi 8 juin pour la cinquième édition de la Fête des Tuiles organisée par la Ville de Grenoble.
Le maire, Eric Piolle, a même donné de sa personne en faisant quelques enchaînements de postures en pantalon et chemise blanche sur un tapis de sol, au milieu d’autres yogis pour la plupart de la gent féminine. Avant de poursuivre son chemin dans une posture plus habituelle.
Une invitation au voyage
Commerçants et associations – citoyennes, solidaires, culturelles et sportives – avaient investi les cours Jean-Jaurès et Libération, rendus aux piétons pour la journée. Le thème de cette année ? « Une invitation au voyage et une découverte des mondes ».
Un moment de convivialité indéniable et l’occasion pour nombre d’associations de faire connaître leurs activités et de s’ouvrir à de nouveaux membres. Le tout sous un soleil généreux.
Un défilé avec la participation de Jean-Claude Gallotta
Quant à la grande déambulation, partie du cours Jean-Jaurès pour rejoindre la Bastille et dirigée par Willy Lavastre, musicien à la tête de la troupe BatukaVI, elle intégrait cette année la compagnie Jean-Claude Gallotta, aux côtés d’Entre ciel et terre, de Scalene et d’Afric Impact. Objectif affiché de cette participation, selon la municipalité ? « Donner de la hauteur » à l’événement.
Reportage : Joël Kermabon
Pour ce qui est de la fréquentation, difficile d’avancer un chiffre mais les passants sont restés relativement clairsemés sur les deux cours, en particulier le matin. La faute, sans doute au lundi de Pentecôte (toujours chômé pour certains) qui a été l’occasion, pour les Grenoblois en mal de week-ends prolongés, de quitter la ville. À moins que certains n’aient boycotté l’événement, jugé par essence très lié à la municipalité en place ?
Les gilets jaunes, invités surprise
Petite ombre au tableau, enfin, pour la Ville : des habitants ont au contraire fait le déplacement et profité de ce grand événement municipal pour dénoncer son coût et le mettre en rapport avec des coupes budgétaires dans d’autres domaines. Ce dans le même esprit qu’en 2017, où avait été organisée une contre-fête de l’austérité.
Un message cette fois porté par les gilets jaunes : « Pour 400 000 euros, une fête des Tuiles ou 800 fêtes de quartier ou 2 bibliothèques ? » « Fête des Tuiles : révolution ou vitrine municipale ? »
MB