REPORTAGE VIDÉO - La Ville de Grenoble et la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ont inauguré le 500e nichoir à oiseaux, ce samedi 4 mai. L'un des fruits du projet “chauves-souris” porté par Ingrid Szalay et Gilles Namur, lauréat du budget participatif 2017. L'idée ? Installer des nichoirs à chauve-souris, hirondelles ou mésanges bleues pour lutter contre les insectes invasifs et favoriser la biodiversité. Le tout en lien avec les habitants et les associations « pour faire chanter le printemps ».
Grosse déception, ce samedi 4 mai, pour les amis des oiseaux et les personnes rassemblées dans la cour de l'école Paul-Bert située dans le quartier de l'Île verte. Et pour cause ! Empêché, Allain Bougrain Dubourg, le président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), n'a pu se rendre à Grenoble comme annoncé.
Ce dernier devait en effet participer à l'inauguration du 500e exemplaire des nichoirs à oiseaux installés sur le territoire de la Ville. La concrétisation sur le terrain du projet “chauves-souris” porté par Ingrid Szalay et Gilles Namur, président de l'Union de quartier Île verte. De fait, en 2017, leur projet avait remporté les suffrages et était sorti lauréat du budget participatif 2017 de la Ville de Grenoble.
« Favoriser la biodiversité et le retour de la nature en ville »
« Un tiers des oiseaux nicheurs sont menacés, et la population de chauves-souris a baissé de près de 40 % en dix ans », s'inquiète la Ville de Grenoble. En revanche les insectes nuisibles, eux, prolifèrent sur tout le territoire de l'Isère et, partant, sur celui de la métropole grenobloise.
Dès lors, il y avait urgence à agir. Notamment pour lutter contre la forte présence des moustiques-tigres et l'invasion de la pyrale du buis dont la chenille est dévastatrice pour ces arbustes.
D'où cette idée de confier la construction puis l'installation de nichoirs à chauves-souris, hirondelles ou mésanges bleues à des habitants. Une manière de compenser, tant que faire se peut, une “offre naturelle” devenue tout à fait insuffisante pour ces sympathiques mammifères et passereaux.
Mais aussi de « favoriser la biodiversité et le retour de la nature en ville », précise la LPO. Car la seule présence d’une population de chauves-souris et de petits oiseaux peut reconstituer un écosystème mal en point. Notamment en attirant, entre autres prédateurs, faucons et hiboux, créant ainsi « un effet collatéral positif », souligne la Ville.
Les chauves-souris peuvent ingurgiter près de 4 000 moustiques-tigres par jour !
Grâce à ces abris, les hirondelles et les mésanges bleues vont pouvoir s'installer et s'attaquer aux chenilles de la pyrale du buis. De quoi limiter son invasion. Quant aux chauves-souris, capables d'engloutir près de 4 000 moustiques-tigres par jour, elles devraient faire merveille. C'est du moins le souhait des porteurs du projet, des élus et des habitants qui ont soutenu cette aventure ou y ont participé.
Retour en images sur l'inauguration de ce 500e nichoir dévoilé par Éric Piolle, le maire de Grenoble, Marie-Paule de Thiersant, la présidente de la LPO Auvergne Rhône-Alpes, Ingrid Szalay et Gilles Namur.
Joël Kermabon