EN BREF — La deuxième édition du Grenoble CivicLab débute le mercredi 20 mars avec un rendez-vous à la Belle électrique. L’occasion de présenter les “défis” de la saison 2019, et d’organiser les premiers ateliers « d’idéation et de création en équipes ». Pour la première édition, 250 personnes s’étaient mobilisées et une vingtaine de projets avaient au final été présentés.
C’est parti pour la deuxième édition du Grenoble CivicLab. La Belle électrique accueille mercredi 20 mars à 18 heures le lancement de la deuxième saison du rendez-vous, dédié à « concevoir ensemble le numérique pour une ville meilleure à vivre ». Au programme de la soirée : la présentation des challenges de l’édition 2019, la rencontre avec les partenaires… et des « ateliers d’idéation et de création en équipes ».
Le Grenoble CivicLab ? Un moment de rencontre et de collaboration entre citoyens de tous les horizons, qu’ils soient étudiants, entrepreneures, associatifs, artistes, élus, professionnels ou simples usagers du numérique. Avec pour objectif de participer à des ateliers et de développer des idées et concepts numériques pour transformer la ville de demain. Et « redonner à tous la capacité d’agir sur son environnement ».
Cinq défis autour de la vie quotidienne des Grenoblois
Mais le rendez-vous ne se cantonne pas à la dimension théorique, conceptuelle. Chacun est invité à travailler sur cinq défis proposé par le Grenoble CivicLab. Avec, à la clé, pour le projet retenu, un prix de 2 000 euros destiné à son développement. Ainsi que la possibilité de réaliser une campagne de financement participatif via la plateforme KissKissBankBank. Et, enfin, un suivi et un « mentoring » de quatre mois assuré par les partenaires de l’événement.
Les défis de l’édition 2019 collent de près à la vie quotidienne des Grenoblois. En premier, « Frais devant », ou comment (sur)vivre au frais l’été. Puis « Tri pop », pour améliorer la qualité du tri des déchets. Troisième défi : « Watt d’ici », pour sensibiliser à la production locale d’énergie renouvelable. Le défi « Plus belle la nuit » entend, quant à lui, « mettre en lumière la vie la nuit ». Et, enfin, un défi libre permet d’imaginer une « solution utile pour le territoire » dans un domaine de son choix.
Le déroulement des opérations ? La rencontre de La Belle électrique marque le lancement du CivicLab, ainsi que la constitution des équipes projets à travers des ateliers et un accompagnement. Par la suite, dix « ateliers d’outillages » seront proposés de mars à l’été 2019, jusqu’au dépôt des prototypes dont la date butoir est fixée au 6 septembre 2019. Quelques jours plus tard, auront lieu l’annonce des résultats et la remise des prix.
Retour sur l’édition 2018
Porté par la Ville de Grenoble et la Métro, ainsi que GEG, la Casemate, French Tech In The Alps ou encore Grenoble École de management, Grenoble CivicLab mobilise des acteurs de nombreux horizons. Autant d’organisateurs qui comptent sur le succès de cette deuxième édition, après une première saison qui avait attiré pas moins de 250 personnes. Et abouti au dépôt d’une vingtaine de prototypes en février 2018.
Sur cinq défis, quatre projets avaient finalement été retenus, l’un d’eux n’ayant pas trouvé de solution satisfaisante. Des projets aujourd’hui à des stades divers de développement. Le plus abouti ? Ma P’tite poubelle, une application pédagogique « pour bien trier et diminuer sa production de déchets ». L’application est en phase de test et de finalisation, avant une mise en service auprès du grand public.
Un autre projet, baptisé Civic Data, est également en cours de développement. Son idée : proposer « des portraits de territoires » en affichant les données disponibles sur un quartier. Qu’il s’agisse de sa population, du nombre de jardins qu’il comporte, d’éléments économiques ou autres informations. Si chaque citoyen peut trouver une utilité à l’application, les porteurs de projets se tournent davantage vers un usage à destination des commerces.
Des projets non lauréats en plein essor
Mais d’autres projets non lauréats n’en ont pas moins poursuivi leur chemin. Grenoble CivicLab prend ainsi soin de mettre l’accent sur le projet Fedair, qui veut « fédérer les données issues des différents capteurs environnementaux portés par les personnes et les infrastructures ». Faute de temps, les porteurs de projet n’avaient pu concourir. Ils n’en ont pas moins fondé une association et organisé depuis leurs premiers ateliers de constructions de capteurs.
Autres exemples de réussite avec Ma Games, projet ludique et pédagogique autour de la réalité virtuelle, dont l’équipe a été repérée par le campus de startup Station F pour une implantation parisienne de leur concept. Ou le « miroir connecté et interactif » Limonié, dont la porteuse de projet Delphine Cheng a reçu le trophée des Elles du réseau Femmes chef d’entreprise. Preuve que le CivicLab peut constituer un tremplin, y compris pour les projets non retenus.