FIL INFO – Le blocage de l’Arsh (bâtiment Arts et sciences humaines de l’UGA) a été voté en assemblée générale mardi 11 décembre sur le campus. Une décision qui s’inscrit dans le mouvement de contestation relatif à la hausse des frais d’inscription pour les étudiants extra-européens. Prévu pour vendredi 14 décembre, le blocage a fait l’objet de discussion ce jeudi midi lors d’une réunion d’information destinée aux étudiants de l’Arsh.
Une petite cinquantaine d’étudiants étaient présents pour discuter du blocage de l’Arsh prévu ce vendredi 14 décembre. © Jules Peyron – placegrenet.fr
Ils sont une petite cinquantaine dans le grand amphi de l’Arsh, ce jeudi après-midi, en prévision de la manifestation organisée ce vendredi par cinq organisations syndicales, dont la CGT et Solidaires. Dès 10 heures, des étudiants prendront en effet la tête de cortège à Vallier-Libération aux côtés des lycéens.
Objectif de cette réunion d’information ? Entamer une discussion avec les étudiants qui ne pourront aller en cours vendredi matin. Leur expliquer les raisons de cette action et débattre avec eux de sa légitimité.
La direction de l’Arsh autorise les absences pour la journée
« Le blocage permet d’informer les personnes et de leur libérer du temps pour venir manifester », expose une étudiante. De fait, depuis le vote du blocage lundi dernier, la direction des études en Arts et sciences humaines a autorisé les dispenses d’assiduité pour la journée de vendredi. Les étudiants qui le souhaitent pourront ainsi aller manifester sans craindre d’être sanctionnés par leur administration.
Au printemps dernier, le bâtiment de l’Arsh avait déjà été la cible des blocages. © Léa Raymond – placegrenet.fr
« Pourquoi maintenir le blocage alors ? », lance un participant perplexe. « Parce qu’il a été voté en assemblée générale et qu’on ne peut pas revenir sur la décision », lui rétorque-t-on.
La formule a cependant été adaptée. Le blocage ne se tiendra que de 8 heures à 10 heures. L’occasion de discuter avec les étudiants non informés et de les encourager à rejoindre le cortège en centre-ville.
« On n’est pas dans un blocage contraignant comme l’année dernière où l’accès au bâtiment avait été empêché pendant deux mois », résume Emmy, membre de l’association représentative des étudiants de Grenoble Alpes (Arega). Pas deux mois de blocage donc, mais deux heures. À moins que les étudiants contestataires ne décident de hausser le ton dans les semaines à venir.
Jules Peyron