EN BREF — Grenoble-Alpes Métropole et Gaz réseau distribution France (GRDF) ont signé, en novembre, une convention les engageant pour trois ans. Au programme ? Des actions « concrètes » dans les domaines des réductions de consommation d’énergie et des énergies renouvelables. De quoi mieux accompagner les ambitions de la Métro en matière de transition énergétique.
La Métro et GRDF (Gaz réseau distribution France) « main dans la main » ? C’est ainsi, en tout cas, que la collectivité et la société de distribution de gaz saluent la convention de trois ans qu’elles ont signée en novembre 2018. Objectif du partenariat : s’engager dans des actions communes « et concrètes » pour accompagner les objectifs de Grenoble-Alpes Métropole en matière de transition énergétique.
Des objectifs fixés à l’horizon 2030 qui se résument en trois chiffres : la Métro veut réduire de 22 % la consommation énergétique de son territoire et de 30 % la consommation d’énergies fossiles. En parallèle, elle entend augmenter de 35 % sa production locale « d’énergies renouvelables et de récupération ».
Une consolidation du Pôle public de l’énergie
À travers sa convention avec GRDF, la Métro affiche en premier lieu sa volonté de « consolider le Pôle public de l’énergie ». Un Pôle qui associe aujourd’hui la collectivité, l’Agence locale de l’énergie et du climat (Alec), les compagnies de chauffage et d’électricité CCIAG et GEG, ou encore Enedis et, donc, GRDF.
« Autant d’acteurs qui ont apporté leur expertise et participé activement à la définition du schéma directeur de l’énergie », jugent les services de Grenoble-Alpes Métropole. La convention signée avec GRDF constitue ainsi un engagement de poursuivre dans cette voie. Et plus particulièrement, en matière d’anticipation de l’approvisionnement en énergie des zones d’activités économiques.
Réduire la consommation énergétique
Deuxième pan de la convention : la réduction des consommations énergétiques. À cet effet, la Métro et GRDF renouvellent leur collaboration au sein du dispositif Mur-Mur. La deuxième “saison” de la campagne d’isolation thermique des habitations vise ainsi la rénovation de 5 000 logements privés construits entre 1945 et 1975, ainsi que la réhabilitation de 5 000 autres. Le rôle de GRDF ? La communication et l’information auprès des clients, ainsi qu’une contribution financières à la réalisation des études thermiques.
GRDF participe aussi à la réduction de la consommation énergétique en fournissant des données de consommation sur les entreprises du secteur tertiaire privé. La Métro vise, là encore à l’horizon 2030, 15 % de rénovation thermique dans ce secteur. Et compte sur « l’expertise dans l’accompagnement des entreprises vers des solutions gaz performantes » de GRDF.
Enfin, les deux partenaires veulent « accompagner les changements de comportement » à travers une plateforme, encore en phrase d’expérimentation, baptisée Métro Énergies. Un site qui, une fois déployé, devrait permettre à l’utilisateur d’avoir accès à sa consommation de gaz et d’électricité, et « d’évaluer [son] degré de sobriété énergétique » via des modules de comparaison. Aucune date de mise en route de la plateforme n’est toutefois mentionnée.
Les énergies renouvelables en question
La qualité de l’air n’est pas oubliée au sein de la convention, avec l’objectif de favoriser les énergies renouvelables. À cet effet, la Métro expérimente sur deux sites pilote la conversion de systèmes de chauffage au fioul ou propane vers des solutions mêlant gaz et chauffage solaire thermique. Sur Saint-Égrève et Saint-Martin-d’Hères, les deux zones expérimentales retenues, GRDF propose ainsi aux particuliers des conditions avantageuses pour le raccordement au réseau de gaz naturel.
Le cap est également donné en direction de la méthanisation. Après celle de la station d’épuration Aquapole, la Métro veut se doter d’une seconde unité de production de biométhane d’ici 2025. Si Aquapole méthanise les boues issues du traitement de l’eau, la seconde unité utiliserait pour sa part les déchets alimentaires, dont la collecte « a vocation à être généralisée sur la quasi-totalité du territoire ». Un projet dans lequel GRDF s’implique en tant que partenaire.
Enfin, GRDF et la Métro s’associent pour le développement du GNV (Gaz naturel pour véhicules), susceptible de réduire de 30 à 70 % les émissions d’oxyde d’azote et de 10 % (par rapport au diesel) celles de CO2. La collectivité et la société de gaz incitent ainsi au remplacement des véhicules, via des aides aux TPE et PME pouvant aller de 1 500 à 13 000 euros. Sans oublier le renouvellement même de la flotte interne de la Métro, au travers notamment des véhicules de collecte de déchets.