REPORTAGE VIDÉO – Des dizaines de milliers d’arbres sont menacés de disparition le long des berges de l’Isère et du Drac suite à une décision d’EDF et de l’association d’entretien des digues. La Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature tire la sonnette d’alarme.
EDF qui possède un barrage à Saint-Égrève a engagé, avec l’association d’entretien des digues (Adidr), la suppression de dizaines de milliers d’arbres sur les berges de l’Isère et du Drac.
Les raisons invoquées ? Leurs racines déstabiliseraient les digues. Et cette végétation très fournie entraverait la bonne surveillance de ces dernières.
Le déboisement, qui a commencé l’année dernière et devrait se poursuivre durant encore dix ans, va en outre connaître une accélération avec les travaux prévus sur l’A480.
Pas moins de 200 000 arbres en sursis, selon la Frapna
Alors que l’agglomération grenobloise atteint de plus en plus souvent de hauts niveaux de pollution, la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (Frapna) s’insurge contre ce déboisement qui supprimerait 200 000 arbres. « Une usine anti-pollution gratuite et un corridor biologique », souligne l’association écologiste, qui demande ainsi que d’autres solutions soient étudiées.
Jean-François Noblet, fondateur de la Frapna Isère, revient sur les motivations d’EDF et nous explique la nécessité de préserver cette réserve de biodiversité de l’agglomération grenobloise.
Élisa Montagnat