FIL INFO — Le Festival international du cirque Auvergne-Rhône-Alpes est de retour à Grenoble. Si l’édition 2018 se tiendra à Voiron ce mois de novembre 2018, c’est sur le site de l’Esplanade de Grenoble que l’édition 2019 se déroulera, ainsi que l’a annoncé son producteur et organisateur Guy Chanal.
C’est officiel : en 2019, le Festival international du cirque Auvergne-Rhône-Alpes sera de retour à Grenoble. Actuellement organisé à Voiron, comme c’est le cas depuis 2014, et comme ce sera encore le cas cette année du jeudi 15 au dimanche 18 novembre, le grand rendez-vous régional des amoureux du cirque déploiera donc sa sélection de numéros sur l’Esplanade, à l’occasion de sa dix-huitième édition.
Le Festival international du Cirque quittera la ville de Voiron pour son édition 2019. Définitivement ? © Ville de Voiron
Pourquoi ce retour ? « Le terrain [de Voiron] sur lequel nous sommes doit subir des travaux, ce qui était prévu. Une plateforme devait être faite, qui n’est pas terminée… J’ai une entreprise à faire tourner, alors je reviens à Grenoble avec grand plaisir ! », nous explique Guy Chanal, producteur et organisateur du festival. Avec vocation à y rester ? « On aura le temps de voir, rien n’est fixé pour 2020 », répond-il.
En 2014, la nouvelle majorité municipale grenobloise avait mis fin au contrat qui unissait le Festival international du cirque au Palais des sports. L’événement revient aujourd’hui en louant l’espace de l’Esplanade, comme peut le faire n’importe quel autre cirque. Mais que l’on ne suspecte pas Guy Chanal d’être rancunier. « Il n’y a aucun problème avec la municipalité : ils n’ont pas renouvelé, c’est leur droit. Chacun fait ce qu’il veut ! », insiste-t-il.
Des cirques avec ou sans animaux ?
Une annonce qui tombe en plein débat, de plus en plus régulier il est vrai, sur l’interdiction ou non des cirques avec animaux. Alors que des militants maintiennent la pression sur la Ville de Grenoble et que son conseil municipal a émis un vœu allant dans ce sens, Guy Chanal veut faire la part des choses entre les cirques qui respectent les réglementations en vigueur et les autres.
Un animal attaché à l’aide d’une courte corde à un arbre lors du passage du cirque Triomphe à Fontaine en mars 2017. © Place Gre’net
« Les associations je les respecte. Elles sont venues s’exprimer à Voiron, ça ne me gène pas, elles ont le droit. Mais je pense que dans tout dialogue il faut qu’il y ait un échange constructif », estime le producteur. Guy Chanal se dit lui-même choqué des images des animaux du cirque Triomphe, prises lors de son passage à Fontaine en mars 2017. « Le buffle qui n’arrive pas à soulever la tête parce que sa chaîne est trop serrée, je n’aime pas ça, je ne suis pas d’accord », confie-t-il.
La question ne devrait pas se poser pour cette édition 2018, qui ne comptera pas de numéros avec des animaux sauvages. Et pour 2019 ? « En fonction de là où on va, on nous le dira. On nous dira à Grenoble si les animaux sauvages sont autorisés ou non », répond le producteur avec philosophie. Mais Guy Chanal ne cache pas qu’il préfèrerait que la question soit réglée par l’État une bonne fois pour toutes. Et non pas commune par commune, comme c’est actuellement le cas.