FOCUS - Les troubles du processus d’écriture observés chez des enfants dyslexiques s’expliquent par une mauvaise maîtrise de l’orthographe et non par des troubles manuels. Telle est la conclusion retentissante des chercheurs du laboratoire de recherche Grenoble images parole signal automatique (Gipsa-Lab) dont les travaux ont été publiés en novembre dernier dans la revue Cognitive Neuropsychology. Un résultat qui pourrait bien révolutionner les méthodes de rééducation jusqu’ici peu efficaces proposées aux jeunes dyslexiques.
Le phénomène est connu. Beaucoup d'enfants dyslexiques peinent à acquérir les automatismes nécessaires aux processus d’écriture. L’origine des difficultés rencontrées ? Celle-ci ne serait pas à rechercher dans les perturbations manuelles de type dysgraphie. Entendez par là les difficultés motrices à accomplir des gestes graphiques.
Cette thèse vient en effet d'être remise en cause par Sonia Kandel, professeure de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) au laboratoire de recherche Grenoble images parole signal automatique (Gipsa-Lab) et ses collègues.
Les chercheurs grenoblois ont ainsi récemment démontré l’existence d’un lien entre la dyslexie et une mauvaise maîtrise de l’orthographe. En clair, selon eux, les troubles de l’apprentissage du langage écrit* sur le plan de l’écriture s’explique chez les personnes dyslexiques, entièrement ou pour partie, par leur difficulté à déchiffrer l’orthographe des mots.
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