FOCUS – Votation citoyenne, budgets participatifs… La démocratie participative à la sauce grenobloise convainc-t-elle encore ? Les explications de son maire Eric Piolle n’ont en tout cas pas vraiment satisfait son auditoire lors de la troisième édition du grand oral organisé par Sciences Po Grenoble au théâtre de la ville.
L’exercice, louable – bien que limité –, devient périlleux. Pour son troisième grand oral face aux Grenoblois, c’est peu dire qu’Eric Piolle n’a pas complètement convaincu son auditoire. Celui installé à la table du jury, cinq universitaires grenoblois*, experts des questions politiques, économiques ou juridiques. Celui, plus nombreux – un demi-millier de spectateurs – assis dans les fauteuils du théâtre de Grenoble.
Les premiers étaient chargés de valider ou non les réponses fournies par le maire aux questions posées par des étudiants**, moyennant carton vert ou rouge et argumentation à la clé. Les seconds, sans droit à la parole, pouvaient seulement agiter semblables cartons.
« Il y a méprise », selon Eric Piolle
La difficulté n’est pas tant venue des sujets des commerces de proximité ou du marché de l’Estacade. Là, le débat, quoique discuté, allait même ronronnant. Mais le débat a été beaucoup plus rude lorsqu’on été évoquées la piétonisation du centre-ville, – sujet brûlant s’il en est –, l’interpellation et la votation citoyenne et, derrière, les bibliothèques. Un sujet presque tout aussi brûlant…
Sans compter le sujet de la démocratie participative et du choix de gouvernance du maire écolo de Grenoble. La voie qu’il entend suivre est-elle bien comprise ? Au vu de cette troisième grande messe, visiblement non. Les cartons rouges ont d’ailleurs fleuri sur ces questions, et notamment sur celle du dispositif d’interpellation et de votation citoyenne***. « Il y a méprise », a d’ailleurs répondu Eric Piolle.
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