Les agents municipaux de Grenoble déposent deux préavis de grève pour les 13 et 16 octobre, en signe de protestation contre la refonte à venir du traitement de leurs astreintes.
Les syndicats FO et CGT de la Ville de Grenoble ont déposé deux préavis de grève pour les journées du vendredi 13 et du lundi 16 octobre. Un mouvement impliquant, indiquent les textes des préavis, « l’ensemble des agents des services concernés par la modification de la rémunération des astreintes ».
Les services en question ? La transition énergétique, la restauration et les moyens techniques, les espaces verts, la propreté urbaine, la police municipale, la direction des sports, l’évènementiel et l’intervention de proximité, détaillent les syndicats dans un communiqué.
Une perte de 120 à 200 euros par mois, affirment les syndicats
Motif de leur colère : la « refonte du périmètre et de la rémunération des astreintes », telle que présentée par le comité technique de la Ville de Grenoble au début du mois d’octobre. Un rapport qui note que la prise en charge des astreintes des agents ne correspond pas aujourd’hui au cadre légal. « Ils sont au-delà d’un paiement normal des astreintes », résume le délégué FO de la Ville Cherif Boutafa.
À la volonté de se mettre « en conformité avec les textes », le comité technique ajoute que « l’évolution des besoins de la collectivité nécessite une refonte du périmètre des astreintes en place ». Mais c’est bien la révision du traitement des astreintes qui inquiète les syndicats. Celle-ci pourrait amener, estiment-ils, à une perte de salaire de 120 à 200 euros par mois pour les agents. La réforme doit entrer en vigueur le 1er décembre 2017.
Le « mépris » de l’administration générale
« Les agents de ces services avec l’intersyndicale ont demandé de sursoir à cette décision, afin de trouver une solution de compensation », expliquent encore la CGT et FO. Une demande traitée avec « mépris » par l’administration générale, ce qui les aurait « conduit à quitter la table de négociations où rien n’avait l’intention d’être négocié », affirment-ils.
« Les désagréments occasionnés (pas de remise en route du chauffage dans les équipements de la Ville de Grenoble, fermeture des piscines, fabrication des repas, conséquences sur le patrimoine municipal…) relèveront de la seule et unique responsabilité de la municipalité et de la direction générale », écrivent les syndicats, avant de conclure en demandant une rencontre avec le maire de Grenoble Éric Piolle.