Parce que l’espèce fait son nid dans les prairies et les champs de céréales, le busard cendré est menacé quand vient le temps des moissons. Depuis trente ans, en France et notamment en Isère, la ligue de protection des oiseaux (LPO) s’emploie à mettre en place des mesures de protection afin que l’oiseau, dans un état de conservation très défavorable, ne soit pas tout simplement rayé du paysage.
« Selon les années, environ 70 % des couples s’installent en milieu céréalier et les deux tiers des jeunes se retrouvent ainsi menacés », souligne la LPO dans un communiqué. « Cette espèce rend de nombreux services aux agriculteurs, notamment car elle est un des prédateurs important des campagnols des champs qui causent d’importants dégâts aux cultures. »
Parce qu’il niche au sol, le busard cendré est menacé quand vient le temps des moissons. © Jean-Baptiste Strobel
En Isère, de nombreux poussins ont pu être sauvés grâce au centre de sauvegarde de la faune sauvage Le Tichodrome.
L’élevage des oisillons en milieu naturel n’étant pas toujours possible, c’est le centre qui prend le relais. Une opération qui réclame à la fois des moyens humains et financiers.
Soixante-cinq jeunes busards sauvés
Depuis 2012, l’élevage des busards est assuré sur les fonds propres du centre. La LPO reçoit l’appui du Département et de la Région Auvergne Rhône-Alpes, mais les aides reçues sont bien inférieures aux dépenses engagées. D’où l’appel aux dons lancé par l’association et le Tichodrome pour financer les emplois de soigneuses salariées mais aussi permettre d’acquérir du matériel adapté. Le coût des soins apportés est estimé à 550 euros par oiseau.
Depuis 2012, soixante-cinq jeunes busards cendrés ont été élevés au centre de sauvegarde de la faune sauvage avant d’être relâchés. En 2017, onze oiseaux ont déjà été pris en charge.
PC