REPORTAGE - Pour célébrer la première année d’existence de leur mouvement, les militants de Nuit debout Grenoble se sont réunis ce dimanche 9 avril en fin de journée, devant la MC2. Ces forces vives, dormantes en apparence, sont bien toujours en veille, voire même aux aguets.
Il y a tout juste un an, le 9 avril, les militants de Nuit debout Grenoble plantaient leur tente sur la pelouse de la MC2. Les prémices d'un campement qui allait servir de base de lancement à différentes actions pour « s’opposer à la loi travail et à son monde ».
Débutait alors une sorte d'insurrection citoyenne locale d'un nouveau genre – galvanisant les uns, agaçant les autres – jalonnée d'événements, de festivités, d’opérations coups de poing avec parfois un succès assez retentissant. Le tout ponctué de très nombreuses manifestations souvent accompagnées de violentes confrontations avec la police.
Les militants ont eu beaucoup à faire, ces derniers mois
Ce dimanche, une soixantaine de militants de Nuit debout ont répondu à l'invitation. Les visages étaient souriants et la joie de se retrouver sincère.
Se retrouver ? La plupart ne se sont pas perdus de vue, restés actifs dans leurs différents cercles et domaines, que ce soit au travers de l'assemblée des mal-logés, pour l'autosuffisance alimentaire, ou pour entretenir le jardin de boue ou le jardin des utopies.
Des commissions ont même continué à fonctionner : la commission « communication », « poésie debout », la commission « des communs » à la Bobine notamment... Bien sûr, certains ont pris leurs distances avec Nuit debout, les syndicalistes sont retournés à leurs luttes. D'aucuns se sont investis dans la politique, présidentielle oblige. D’autres ont vraisemblablement tourné la page.
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