Annoncée depuis le mois de juin, la nouvelle réglementation à destination des véhicules de livraisons de marchandises les plus polluants est opérationnelle depuis le 1er janvier 2017. Pour encourager l’utilisation de véhicules moins polluants, Grenoble-Alpes Métropole et le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) ont mis en place une zone à circulation restreinte (ZCR) correspondant au centre-ville “élargi” de Grenoble, soit la zone située au nord des grands boulevards.
Ce secteur, qui concentre à lui seul un quart des livraisons de tout le territoire, sera désormais inaccessible aux véhicules utilitaires légers (Vul) dont la date de mise en circulation est antérieure au 30 septembre 1997 et aux poids-lourds (PL) mis en circulation avant le 30 septembre 2001. Un parc qui représente environ 2 % des Vul et 5 % des poids lourds. Pour compléter l’information de tous, des panneaux seront installés aux abords de toutes les voies d’entrée du secteur au courant de ce mois de janvier.
Par ailleurs, la Métropole a prévu, notamment à Novarey, des centres de distribution urbaine (CDU) qui vont permettre de capter les marchandises actuellement distribuées isolément pour les « redistribuer vers les points de livraison à l’aide de véhicules adaptés au milieu urbain et plus respectueux de l’environnement », assure le SMTC.
Encourager l’utilisation de véhicules moins polluants
Cette nouvelle réglementation est l’une des mesures phares de la nouvelle organisation logistique mise en place par Grenoble-Alpes Métropole et le SMTC dans le cadre du Plan d’action pour « une logistique urbaine durable métropolitaine ». Des règles qui s’appuient sur le dispositif des certificats de qualité de l’air (CQA) récemment mis en place sur la métropole grenobloise et viennent compléter le dispositif déployé par la collectivité pour tenter de palier aux pics de pollution.
L’objectif ? Décourager l’utilisation de véhicules de transport de marchandises fonctionnant au diésel pour amener progressivement les transporteurs et les entreprises vers des solutions moins polluantes. Notamment les gaz naturels pour véhicules (GNV), l’électricité, ou encore, faute de mieux, l’essence. Une incitation d’autant plus nécessaire que « les allées et venues des véhicules de transport de marchandises représentent 24 % de l’ensemble des kilomètres parcourus par l’ensemble les véhicules, mais aussi 36 % des particules fines émises dans l’atmosphère », soulignent SMTC et la Métropole.
Exemptions temporaires et dérogations
Quant aux commerçants non sédentaires exerçant sur les marchés de la ville de Grenoble ou les véhicules de vente ambulante habilités par la Métropole et les Véhicules automoteurs spécialement aménagés pour le transport de personnes (Vasp), ils sont temporairement exemptés. Par ailleurs, certains types de flux font l’objet d’une dérogation pérenne. C’est notamment le cas des convois exceptionnels ou encore des véhicules d’intérêt général.
Cependant, les choses ne vont pas en rester là. D’ici 2020, « la réglementation va évoluer progressivement sur un périmètre élargi afin d’assurer une plus forte diminution de la pollution », annoncent les deux partenaires. Qui ajoutent « qu’une concertation sera menée sur les modalités de la démarche et sur les mesures d’accompagnement apportées par la Métropole grenobloise auprès des acteurs du transport de marchandises ». Dont acte.
JK