Malgré la suspension par la justice des travaux du Center Parcs à Roybon, les opposants continuent de monter au créneau. L’association Pour les Chambarans sans Center Parcs vient de déposer un recours en cassation devant le Conseil d’État. Celui-ci réaffirme ses arguments contre la destruction d’espèces protégées par le chantier de Pierre et Vacances.
Alors que le juge des référés de Grenoble a ordonné dans son jugement du 23 décembre dernier la suspension des travaux du Center Parcs des Chambarans au titre de la loi sur l’eau, les opposants réunis au sein de l’association Pour les Chambarans sans Center Parcs (PCSCP) entendent aller plus loin.
Le juge n’avait pas retenu le recours en référé introduit par PCSCP au titre des espèces protégées* ? Qu’à cela ne tienne, l’association locale a déposé un recours en cassation devant le Conseil d’État.
« Malgré le fait que notre association a fait valoir un certain nombre de faits accablants quant à l’urgence de stopper l’autorisation préfectorale de destruction d’espèces protégées, le juge des référés n’a pas conclu à sa suspension », souligne le président de l’association, Stéphane Péron, dans un communiqué.
« C’est pourquoi, estimant que le juge n’a pas pris suffisamment en compte nos arguments, nous nous pourvoyons en cassation afin que cette autorisation soit, elle aussi, suspendue. »
Pierre et Vacances aussi…
Pour rappel, le groupe Pierre et Vacances a, de son côté, déposé un recours en cassation devant le Conseil d’État, suite à la décision du juge grenoblois de suspendre les travaux.
La Frapna, qui avait également déposé un recours en référé au titre des espèces protégées, s’en tient à la décision du juge, préférant « se focaliser sur le fond », a précisé son service juridique en Isère. En effet, les magistrats doivent se prononcer sur le fond du dossier avant l’été 2015.
Patricia Cerinsek
* Seul le recours déposé par la Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique de la Drôme concernant l’autorisation préfectorale au titre de la loi sur l’eau a été retenu par le tribunal administratif.
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