FOCUS – Rencontre avec Antoine Casanova, co-por­teur du pro­jet de reprise de La Bobine, après sa liqui­da­tion judi­ciaire. Un lieu chargé d’his­toire, au sein du parc Paul-Mistral de Grenoble, pour lequel les repre­neurs portent un pro­jet rela­ti­ve­ment proche du pré­cé­dent. Reste à réunir les fonds néces­saires pour per­mettre offi­ciel­le­ment le démar­rage des acti­vi­tés… alors que le local est occupé illé­ga­le­ment depuis sep­tembre 2025 par des mili­tants proches du mou­ve­ment Bloquons-tout. Quitte à sabor­der le pro­jet de reprise ?

« Aujourd’hui, nous ne sommes pro­prié­taires de rien. Nous sommes dans l’in­ter­mé­diaire. » Antoine Casanova de l’as­so­cia­tion L’Autre scène, dési­gnée comme repre­neuse de La Bobine par le tri­bu­nal de com­merce de Grenoble, pré­fère affi­cher une cer­taine prudence.

À l’oc­ca­sion d’une ren­contre avec Place Gre’net le 28 octobre 2025, le co-por­teur de pro­jet a rap­pelé que la reprise de ce lieu cultu­rel emblé­ma­tique dépen­dait de contraintes finan­cières… et de l’is­sue de l’oc­cu­pa­tion illé­gale qui s’y déroule actuellement.

L’entrée de La Bobine, avant fer­me­ture. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Grenoblois depuis quelques mois, Antoine Casanova a réac­tivé l’as­so­cia­tion L’Autre scène (ou plus pré­ci­sé­ment L’Autre Asso), en dor­mance depuis son départ d’Annecy, pour offrir un sup­port col­lec­tif au dos­sier déposé dans le cadre de la reprise de La Bobine.

Car la démarche est née d’un groupe d’ha­bi­tants, et pas de son ini­tia­tive propre, insiste-t-il. Presque sur­pris que leur pro­po­si­tion ait été rete­nue par le tri­bu­nal de com­merce plu­tôt que celle dépo­sée par un can­di­dat de poids, en l’oc­cur­rence La Belle électrique.