FLASH INFO – La députée de l’Isère Sandrine Nosbé vole au secours de la noix iséroise, qu’elle estime « sacrifiée » sur l’autel des accords douaniers européens. D’une part, ceux entre l’Europe et les États-Unis supprimant les droits de douane sur les fruits à coque. D’autre part, ceux entre l’Europe et le Mercosur, ouvrant le marché « à des produits importés ne respectant pas nos normes sociales et environnementales ».
La noix iséroise serait-elle « sacrifiée » sur l’autel des accords douaniers entre l’Europe et les États-Unis ? C’est ce qu’a dénoncé la députée France insoumise de la 9e circonscription de l’Isère Sandrine Nosbé, dans un communiqué du 30 septembre 2025.
L’élue a en réalité rebondi sur les déclarations de Christian Nageraraffe, président de l’Association nationale Noix de France et lui-même exploitant dans la Drôme. Ce dernier a en effet fustigé auprès du Dauphiné libéré la suppression des droits de douane sur les fruits à coque1Auparavant, les noix américaines étaient taxées à l’importation à 4 %.. Et donc, le risque d’une arrivée en masse de nuts américaines sur les marchés français.
« Déjà confrontés aux aléas climatiques, à la sécheresse et à une compétitivité défavorable face à la production de masse américaine, nos producteurs se retrouvent “sacrifiés” sur l’autel d’accords internationaux injustes », estime la députée. Qui accuse la présidente de la Commission européenne de « capitulation […] face à Donald Trump et aux lobbies de l’agro-industrie ». Et de saluer la motion de censure déposée par la députée européenne Manon Aubry contre Ursula von der Leyen, finalement rejetée le lundi 6 octobre.
L’accord conclu entre l’Europe et les États-Unis, « qui instaure un taux zéro de douane sur les noix américaines et fragilise directement la production française », n’est pas le seul dans le viseur des Insoumis. Le Mercosur, autre accord avec plusieurs pays d’Amérique du Sud, « menace les agriculteurs européens en ouvrant nos marchés à des produits importés ne respectant pas nos normes sociales et environnementales », accuse encore la députée iséroise. Pour qui « ces accords privilégient les intérêts commerciaux à court terme au détriment des travailleurs ».
Sandrine Nosbé prend, par ailleurs, bien soin d’associer le président de la République Emmanuel Macron à la présidente de la Commission européenne pour en faire tous deux les cibles de ses critiques. « En acceptant de brader nos filières locales, ils envoient un message catastrophique aux producteurs isérois : abandonnez vos terres, vos savoir-faire et votre avenir, au profit d’une concurrence déloyale venue de l’autre bout du monde », déclare-t-elle. Non sans « réaffirmer son soutien plein et entier aux producteurs de noix de l’Isère et de toute la France ».



