FOCUS – La démission du Premier ministre Sébastien Lecornu quelques heures après la formation de son gouvernement, suivie par sa “reconduction” temporaire pour 48 heures dans le but de composer une équipe gouvernementale stable, n’a pas manqué de susciter des réactions chez les parlementaires de l’Isère… à l’exception notable des Républicains. De son côté, Hervé Gerbi, chef de file Horizons à Grenoble, se garde bien de se prononcer sur l’appel à une « présidentielle anticipée » lancé par Édouard Philippe, ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron.
C’est peu dire que la situation institutionnelle au sommet de l’État est inédite autant qu’elle est instable. Nouvelle illustration le lundi 6 octobre 2025 au matin, quand le Premier ministre Sébastien Lecornu, quelques heures après l’annonce d’un gouvernement ayant nécessité près d’un mois pour se constituer, a présenté sa démission à Emmanuel Macron, président de la République… pour être finalement chargé de mener « d’ultimes négociations » en vue de composer une équipe gouvernementale possiblement stable.

La démission puis la reconduction de Sébastien Lecornu comme Premier ministre contribue à l’instabilité institutionnelle qui prédomine au sommet de l’État. DR
Si le Premier ministre démissionnaire dispose de 48 heures pour mener à bien sa mission, au terme de laquelle le président de la République a indiqué qu’il « prendrait ses responsabilités » en cas d’échec, des réactions ne se font pas moins entendre. Notamment du côté des parlementaires isérois qui, par définition, sont à cheval sur la politique locale et la politique nationale. Et, pour ce qui concerne les députés, observent d’autant plus la situation que le spectre d’une dissolution tape de plus en plus fort à leur porte.
Silence radio côté LR, « démission ou dissolution » côté UDR et RN
Pour autant, tous les parlementaires n’ont pas réagi. Du côté des Républicains, on n’observe ainsi aucune réaction du député et ancien ministre de la Santé Yannick Neuder, ni des sénateurs Michel Savin, Frédérique Puissat et Damien Michallet.
Mais il est vrai que LR demeure dans l’idée de participer à un éventuel gouvernement Lecornu, quand bien même le président du parti, Bruno Retailleau, n’est pas étranger à la démission du Premier ministre pour s’être vertement opposé à la nomination de Bruno Le Maire aux Armées.
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