FOCUS – Waga Energy, spé­cia­liste de la pro­duc­tion de bio­mé­thane à par­tir des déchets issus des sites de sto­ckage, fête ses 10 ans et inau­gure son nou­vel ate­lier à Eybens. L’occasion pour la société, fon­dée par trois per­sonnes et qui compte aujourd’­hui 300 sala­riés, de mettre en avant sa pro­gres­sion ful­gu­rante, tant en Europe que sur le conti­nent amé­ri­cain. Ce tout en reven­di­quant le carac­tère envi­ron­ne­men­tal de sa démarche, consis­tant à cap­ter un méthane au fort impact sur le réchauf­fe­ment climatique.

« On pense qu’on n’au­rait jamais pu créer Waga ailleurs qu’à Grenoble », consi­dère Mathieu Lefebvre, co-fon­da­teur et PDG de Waga Energy. L’entreprise spé­cia­li­sée dans la pro­duc­tion de bio­mé­thane fête ses 10 ans. C’est en effet en 2015 que la société eybi­noise a été créée, avant de prendre un envol pour le moins fulgurant.

Ce qui ne l’empêche pas de réaf­fir­mer son ancrage local. Le 26 juin 2025, Waga a ainsi inau­guré son nou­vel ate­lier indus­triel basé à Eybens, sur un site autre­fois occupé par HP. L’occasion de reve­nir sur le passé… et sur­tout de se pro­je­ter vers l’avenir.

Mathieu Lefebvre, cofon­da­teur et PDG de Waga Energy. © Florent Mathieu – Place Gre’net

Le concept de Waga Energy ? Extraire le méthane pro­duit par les déchets sur les sites de sto­ckage ou, plus pré­ci­sé­ment, dans les décharges. Le gaz est ensuite injecté dans les réseaux tra­di­tion­nels pour se confondre avec le gaz natu­rel fos­sile dont il repré­sente un « sub­sti­tut renou­ve­lable », sou­ligne l’en­tre­prise. Pour extraire ce bio­mé­thane, Waga a recours à une solu­tion de dis­til­la­tion bre­ve­tée à base de cryo­gé­nie et de « fil­tra­tion mem­bra­naire », conçue en par­te­na­riat avec Ravanat Chaudronnerie.

Une tra­jec­toire ful­gu­rante en dix ans

Dix ans plus tard, bilan des courses ? « On est en train de réa­li­ser la mis­sion qu’on s’é­tait fixée : déployer une solu­tion qui puisse lut­ter contre les émis­sions de méthane pour accé­lé­rer la tran­si­tion éner­gé­tique dont on a tant besoin », se féli­cite Mathieu Lefebvre.